Violence sur les femmes : tolérance zéro

L'organisation Mondiale de la Santé a révélé, jeudi 20 juin, l'ampleur du taux de violence chez les femmes. Un rapport visant à alerter les services publics et susciter une prise de conscience générale.

Une femme sur trois est victime de violences à travers le monde. Violence physique ou sexuelle, l'ampleur est la même et la question est souvent taboue. L'étude révèle que les violences conjugales sont les plus répandues. Elles touchent 30% des femmes à l'échelle mondiale.
"Les résultats de cette étude envoient un message fort : la violence à l'encontre des femmes est un problème mondial de santé publique d'ampleur épidémique", déclare le Dr Margaret Chan, Directrice Générale de l'OMS.
Quelque soit sa forme, les violences peuvent avoir de lourdes conséquences chez la femme. Certaines victimes souffrent de dépression, de fractures mais peuvent aussi subir des grossesses non désirées dans le cas d'un viol non protégé, des avortements, ou même des maladies sexuellement transmissibles.
Selon l'étude, 42% des femmes endurent les répercussions de ces violences et souvent en secret.
Certaines femmes subissent des harcèlements moraux sur leur lieu de travail. Même si ils sont moins fréquents que les violences conjugales ou physiques, les victimes peuvent connaître des dépressions ou des problèmes liés à l'alcool.
Afin de faire disparaître les violences faites aux femmes, l'OMS espère, à travers cette enquête, faire réagir le corps médical et les sensibiliser à un problème pas assez mis en avant. Ainsi, il est urgent, pour eux, d'améliorer les soins dispensés aux victimes de violences, qui consultent sans nécessairement dévoiler les causes de leurs blessures.