Adoption au Maroc : l'angoisse des familles

Au Maroc, des dizaines de couples étrangers en cours d'adoption décrivent une interminable attente et leur vive inquiétude quant à l'aboutissement de leur procédure.

Appelée kafala au Maroc, l'adoption est réservée aux musulmans - ou aux convertis à l'islam - et permet de recueillir un orphelin qui n'aura, toutefois, jamais les mêmes droits d'héritage qu'un enfant d'un mariage légal.

C'est la procédure en vigueur dans la plupart des pays musulmans, où l'adoption est en principe conditionnée par la religion. Mais, en septembre 2012, une circulaire du ministère marocain de la Justice est venue durcir la législation du royaume en privant les non-résidents de la possibilité d'une kafala.
Depuis, des familles dont les procédures étaient en cours s'inquiètent d'une rétroactivité de la mesure et d'un éventuel blocage. Au total, plus de 100 familles espagnoles, françaises, américaines, mais aussi marocaines vivant en Europe se sont vu attribuer des enfants avant la nouvelle circulaire, mais restent dans l'attente de la décision finale du juge. N'habitant pas au Maroc, elles craignent que l'adoption qui leur était autorisée leur soit désormais refusée.
Une quarantaine d'entre elles se trouvent à Rabat, où l'orphelinat accorde un droit de visite de six heures par jour. Ailleurs, comme à Agadir, celui-ci est limité à une heure seulement.
La situation est prise au sérieux par les gouvernements des pays concernés.

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