Les marques parlent aux lectrices

Capucine Thiriez créatrice de Saint Lazare : "J'ai envie d'agir pour une mode plus locale, plus durable et plus transparente"

Capucine Thiriez créatrice de Saint Lazare : "J'ai envie d'agir pour une mode plus locale, plus durable et plus transparente" Rien ne se jette, tout se sublime. Tel est le credo de Capucine Thiriez, créatrice de Saint Lazare, une marque de bijoux et d'accessoires de mode upcyclés, confectionnés en France à partir de matériaux insolites, comme des lances à incendie ou des chambres à air de vélo ! Elle est en lice pour décrocher le Trophée Perle de Lait 2021, qui récompensera l'entrepreneuse engagée de l'année. Rencontre.

Comment avez-vous eu l'idée de transformer des matériaux destinés au rebut en accessoires de mode ?
Étant sensible aux enjeux environnementaux et écologiques, j'avais envie d'agir pour une mode plus locale, plus durable et plus transparente. Je fais de la couture et de l'upcycling depuis que je suis enfant, j'ai même confectionné ma robe de mariée en papier ! Faire du neuf avec du vieux, ça m'éclate. Quand j'ai commencé à fabriquer des bretelles et des nœuds papillon en chambre à air de vélo pour mes proches, ils m'ont tous encouragée. J'ai étudié le marché et, fin 2019, je me suis lancée.

Vous collaborez avec des ateliers de maroquinerie. Comment ont-ils réagi quand vous les avez sollicités, sachant que vous n'utilisez pas de cuir ?
C'était la grosse difficulté. Il fallait trouver des ateliers de maroquinerie français qui avaient envie de travailler d'autres matières. Pas simple. Surtout quand j'arrivais avec mes chambres à air de camion sales et qui gondolaient ! Nos partenaires ont su contourner les difficultés techniques pour créer des produits élégants. On transforme des lances à incendie en ceintures, des chambres à air de vélo en portefeuilles, des toiles nautiques en sacs à dos, on a même détourné la feutrine des TGV en pochettes d'ordinateur. En général, les gens sont incapables de déterminer la matière première de nos produits.

Le 4e Trophée Perle de Lait a pour thème " boostez ce projet qui enrichit votre quotidien ". Quelle satisfaction tirez-vous de votre activité ?
J'aime donner du sens à ce que je fais. Avec Saint Lazare, j'ai le sentiment d'avoir un impact positif pour l'homme, pour l'environnement et pour les animaux. Lancer ma marque m'a permis de développer pour la première fois mon côté créatif au travail. Par ailleurs, la vie d'entrepreneuse est un challenge quotidien, je suis tous les jours dans le concret, dans l'action. 

La lauréate du Trophée Perle de Lait remportera une bourse de 8 000 € et un accompagnement de six mois par l'incubateur La Ruche. Qu'attendez-vous de votre participation ?
La marque est encore trop peu connue, j'espère gagner en visibilité. Si je remporte le prix ? Je pourrai concrétiser mon nouveau projet : développer de nouveaux modèles de maroquinerie fabriqués par des personnes handicapées dans un ESAT. La dimension sociale est vraiment importante pour moi, j'ai toujours travaillé dans le milieu du handicap.

À l'issue du vote du public, le Trophée Perle de Lait récompensera l'une des quatre entrepreneuses finalistes. La 4e édition est lancée, à vos votes !

À cette occasion, Perle de Lait et le Journal des Femmes présentent Heureuses Entrepreneuses,

3 vidéos pour faire de son projet entrepreneurial une source d'épanouissement au quotidien. Au micro de la journaliste Julie Zwingelstein deux invités partagent leurs conseils éclairés : la lauréate du Trophée Perle de Lait 2020 Marie Jagrik, fondatrice de Wakae et Marion Sterlin, coach professionnelle à la tête de l'agence de coaching Bloom&.

Épisode 2 – Cultiver sa curiosité et nourrir sa soif d'apprendre

 

Retrouvez les autres vidéos d'Heureuses Entrepreneuses à la suite des portraits des candidates : 

  • Épisode 1 – S'investir dans un projet qui a du sens (pour soi et pour les autres)
  • Épisode 3 – Oser se faire confiance

 

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