Cyril Dion, Yann Arthus-Bertrand… : Ces personnalités françaises appellent à rouler à 110 km/h sur l'autoroute, explications

C'est un éternel débat que ces neuf personnalités publiques françaises viennent de remettre sur le tapis. En effet, dans une tribune publiée dans le Journal du Dimanche ce dimanche 30 octobre 2022, Cyril Dion, Yann Arthus-Bertrand, Jean-Marc Jancovici, Stéphane Amant (manager chez Carbone4), Cécile Béliot (directrice générale de Bel), Éric Kayser (boulanger), Antoine Lemarchand (président directeur général de Nature & Découvertes), Frédéric Mazzella (fondateur de BlaBlaCar) et Augustin Paluel-Marmont (cofondateur de Michel et Augustin) ont appelé les Français à réduire leur vitesse sur les autoroutes. Ainsi, ils conseillent à toutes et à tous de rouler non plus à 130 km/h comme autorisé actuellement, mais bien à 110 km/h. Une mesure qu'avait d'ailleurs retenue la convention climat, mais que le gouvernement avait décidé de mettre de côté tant elle était jugée clivante à l'époque. 

Rouler moins vite pour réduire son empreinte carbone

Comme l'expliquent les neuf signataires de la tribune publiée dans le JDD ce dimanche, ce geste serait "immédiatement bénéfique pour le climat ET pour le pouvoir d'achat" puisque la consommation de carburant et les émissions de CO2 augmentent avec la vitesse. Alors que "notre maison climatique et sociale brûle sérieusement, et nous avec", Cyril Dion et ses huit compères, regroupés au sein d'un collectif baptisé "Les 110", ont donc pour objectif premier de nous faire diminuer drastiquement notre empreinte carbone. "Notre empreinte carbone moyenne s'élève en effet à 10 tonnes de CO2 environ par personne et par an et doit baisser d'environ 80% d'ici à 2050, pour parvenir aux 2 tonnes de CO2 compatibles avec une hausse de température inférieure à 2°C", rappellent-ils ainsi.

Et selon eux, rouler à 110km/h au lieu de 130km/h, "c'est -20% de carburant consommé, et -20% sur nos émissions de gaz à effet de serre". Cela permet également de "réduire les embouteillages" et "ce n'est pas très contraignant" avec "au pire", des trajets allongés "de 8 à 9 minutes par heure, ce qui n'est pas grand-chose au regard des heures passées sur nos écrans ou de l'urgence à réduire nos émissions".

Des "gestes du quotidien" qui comptent 

"Cette initiative n'est pas une pétition, elle repose sur le volontariat et nous ne demandons pas à l'État de légiférer", expliquent lesdites personnalités au début de leur tribune. L'objectif premier de cette prise de parole, et de cet appel à la sobriété énergétique il faut bien le dire, étant de "rassembler autour d'une décision simple, efficace, visible et, par un effet de contagion positif, de massifier son impact en étant des millions à l'adopter". "Chacun sera libre de choisir de poursuivre – ou pas – son engagement en fonction des résultats obtenus ensemble, de son expérience (…)", continuent ainsi les signataires. Pour autant, selon eux, "les gestes du quotidien et les changements de comportement ont une immense valeur". "Il n'y a pas de petite décision si nous sommes des millions à la prendre", conclut donc la tribune.