Mort de Lola, 12 ans : son grand frère reçoit une terrible vidéo

Le grand frère de Lola, dont le corps a été retrouvé dans une valise le 14 octobre, a reçu une vidéo sordide faisant l'apologie du meurtre de sa sœur. L'auteur a été interpellé...

Mort de Lola, 12 ans : son grand frère reçoit une terrible vidéo
© Zuma/ABACA

[Mise à jour le lundi 28 novembre 2022 à 11h42] L'horreur continue. Le grand frère de Lola, la petite fille de 12 ans tuée à Paris le 14 octobre, a reçu par message privé une vidéo TikTok nauséabonde, selon Le Parisien. Il s'agit d'un montage vidéo avec des photos de sa sœur et des clichés de mallette, en allusion aux circonstances du drame, puisque le corps de la petite Lola avait été retrouvé dans une valise. L'auteur de la vidéo, un adolescent de 16 ans, l'avait envoyée au frère de la victime afin de savoir ce qu'il en pensait. Il a été arrêté par les policiers de la sûreté départementale de l'Essonne. 

"Ce mineur a été présenté au juge des enfants qui lui a notifié une convocation pour être jugé en janvier prochain des chefs d'apologie de crime et violence volontaire avec préméditation. En attendant son jugement, il fait l'objet d'une mesure éducative provisoire comportant des mesures d'insertion et de soins", a expliqué le parquet. La famille de la victime pourrait se porter partie civile.

Lors de sa garde à vue, le jeune auteur du montage vidéo a rapidement avoué les faits et a semblé  "indifférent" et "froid", toujours selon Le Parisien. Selon une source, il serait "psychologiquement perturbé" et consommateur de "vidéos gores".

Dahbia B. : sa sœur livre un témoignage surprenant

Friha, 26 ans, sœur aînée de Dahbia B., principale suspecte dans le meurtre de la petite Lola, est encore "choquée", selon ses confidences au Parisien. "Je n'aurais jamais cru ma sœur capable de faire ça. On ne voit ça que dans les films", a-t-elle déploré. La jeune femme, désormais innocentée, avait dans un premier temps été arrêtée par les enquêteurs. Et pour cause, c'est elle qui sous-louait le studio du 119, rue Manin à Paris, où Dahbia B. aurait tué la petite Lola. 

Friha, qui est arrivée en France en 2016, après le reste de sa famille, a été comme la "mère" de ses sœurs, ces dernières années. "Mais elles, c'est le contraire. Elles viennent chez moi lorsqu'elles ne savent plus où aller. Elles fument du shit. On dirait qu'elles n'ont pas de cerveau", a-t-elle expliqué aux enquêteurs. Friha assure d'ailleurs qu'elle ne "fait pas confiance" à sa sœur cadette : "C'est une voleuse et une menteuse (...) Quand elle n'allait pas bien, elle venait chez moi et repartait en volant mes affaires".

"J'ai cru qu'elle avait tué son mec"

Mais que s'est-il passé le soir des faits ? Vers 21h, alors que la police est à la recherche de la petite Lola, Dahbia B. appelle sa sœur pour lui dire qu'elle vient dormir chez elle. A cet instant, Friha ne sait pas que son interlocutrice est responsable de la disparition de la petite fille. A 22h10, elle rentre dans son appartement et le découvre en désordre, sans comprendre pourquoi. Environ 15 minutes plus tard, Dahbia B. arrive en VTC devant l'immeuble de sa sœur et lui demande de l'aider à porter ses valises.

"Quand je suis descendue, je lui ai dit, c'est quoi ce bordel. Il y avait deux valises roses et noires et elle m'a dit de l'aider à descendre une caisse. Je lui ai dit qu'elle était parvenue à la descendre et que je n'allais pas l'aider à la monter. Comme elle a insisté, j'ai dit : il y a quoi là-dedans ?", a raconté Friha. Mais Dahbia B. botte en touche. "J'ai crié, j'ai pleuré. Je me demandais s'il n'y avait pas des armes ou de la drogue dans la boîte", a ajouté la sœur de la suspecte. Dahbia B. abandonne alors les valises, les laisse dans une poubelle et prend la fuite. Un comportement qui inquiète l'aînée : "J'ai cru qu'elle avait tué son mec parce qu'elle l'aimait trop et qu'elle en était capable". Mais Friha est loin de se douter de la vérité.

"J'ai vendu mon âme" : le comportement étrange de Dahbia B.

Lorsqu'elle est arrêtée par la police et comprend le rôle de sa sœur dans cette affaire, Friha est estomaquée... mais se souvient du comportement étrange de Dahbia depuis quelques temps : "Dina (son surnom, ndlr) me disait des choses bizarres comme j'ai vendu mon âme et qu'elle avait été envoûtée. Une nuit, elle m'a réveillé en disant : J'ai reçu un message. Ils vont me tuer le 16… J'ai pensé que c'était à cause du shit".

Comment la suspecte Dahbia B. vit-elle en prison ?

Dahbia B., principale suspecte dans l'affaire du meurtre de la petite Lola, passe ses journées dans la prison de Fresnes, dans le Val-de-Marne, depuis le 18 octobre, en attendant son procès. La jeune femme de 24 ans est particulièrement surveillée, à un niveau qui n'est réservé "qu'aux personnes détenues dont le profil requiert une sécurisation particulière", explique BFMTV. Ainsi, lorsque la supposée meurtrière de Lola quitte son quartier d'isolement, les autres "mouvements en détention sont bloqués", lit-on.

Dahbia B. passe ses journées allongée sur le lit de sa petite cellule de 9m², à regarder la télévision, notamment les reportages à son sujet, ou reste devant sa fenêtre. Le lieu ne peut être ouvert qu'en présence de deux agents et un gradé, tous équipés d'un gilet pare-lames. Toujours selon BFMTV, Dahbia B. refuse les douches ainsi que les promenades, mais accepte de prendre ses deux repas par jour.

Fin octobre, Dahbia B. a dû quitter sa première cellule et a été installée dans une autre. Avant d'y être mutée, la jeune femme de 24 ans a dû subir une fouille intégrale. Agacée, elle se serait énervée face aux agents et aurait lâché : "Ouais, vous aimez ça me regarder, ça vous amuse de faire ça !".

Les obsèques de Lola ouvertes à tout le monde, vive émotion de la famille

C'est donc ce lundi 24 que se tenaient les obsèques de la petite Lola. Rendez-vous était donné, à Lillers, dans le Pas-de-Calais : la ville d'origine de la mère de Lola. La cérémonie se tenait à la collégiale Saint-Omer, qui pouvait accueillir 500 personnes selon France 3 Haut-de-France, et une diffusion audio était prévue à l'extérieur de l'édifice religieux. "J'espère que les gens seront très sobres, très discrets, très respectueux et qu'ils seront avec la famille, pour prier pour Lola. C'est ce que la famille désire", avait fait savoir Monseigneur Olivier Leborgne sur France 3.

Les obsèques de Lola étaient "ouvertes à toutes celles et ceux qui souhaitent lui rendre un dernier hommage", ont précisé ses parents dans un communiqué partagé par mairie de Lillers et rapporté par BFMTV, mais "l'inhumation au cimetière se fera dans la plus stricte intimité". Ils ajoutaient : "Dans l'effroi et la douleur dans lesquels nous sommes, nous aspirons à la paix et au recueillement pour faire notre deuil. Pour la mémoire de Lola, nous souhaitons que les diverses cérémonies se déroulent dans un esprit de sérénité et de calme, loin des agitations politiques et médiatiques."

Le cercueil blanc, orné d'un bouquet de fleurs blanches, a été porté à l'intérieur de l'église vers 13H45, suivi par les parents de la fillette, ses frères, ses proches et une foule d'anonymes dans un silence empli d'émotion, puis quelques notes de musique souligne l'AFP. "Ton départ aujourd'hui nous dévaste et nous anéantit. Notre chagrin est immense. Sans nul doute, nous nous attacherons à honorer ta mémoire, ma petite princesse", a clamé un proche. "Ma Lola, ma petite soeur adorée, j'espère que tu m'entends de là-haut. Malheureusement, tu es partie beaucoup trop tôt. Je n'ai pas pu te dire à quel point je t'aimais. J'espère que j'ai été assez présent pour toi dans ta vie. Tu vas nous manquer", a de son côté déclaré son frère Thibault.

La maman de Lola, Delphine, a de son côté remercié tous les anonymes ayant témoigné de leur sympathie sur Facebook

Gérard Darmanin attendu après des parents de Lola

Le clivant ministre de l'Intérieur devait participer aux obsèques de Lola. "Personne ne peut se mettre à la place des parents de Lola, d'avoir une enfant violée et tuée. Je pense que tout le monde, quand on est père de famille comme je le suis - j'ai deux enfants - pense que c'est ce qu'il y a de plus ignoble (...) A chaque fois qu'il y a un assassinat d'enfant, il y a un échec de la politique, de la société et le ministre de l'Intérieur est responsable de ce qu'il se passe dans le pays. Je veux vraiment persuader les uns et les autres qu'on fait au mieux", a-t-il confié quelques jours plus tôt dans l'émission Face à Baba, sur C8.

Gérald Darmanin n'était pas le seul représentant de la classe politique puisqu'il fallait aussi compter sur la présence de la secrétaire d'Etat à l'Enfance, Charlotte Caubel, et d'autres élus, dont la députée RN de la circonscription Caroline Parmentier. On a aussi pu voir Jacques Billant, préfet du Pas-de-Calais.

La suspecte a perdu ses deux parents : "Je suis persuadé qu'elle a pété les plombs"

De nouvelles révélations ont été faites au sujet de Dahbia B., accusée de "meurtre" et "viol aggravé" sur la petite Lola, dont le corps avait été découvert dans une valise ce 14 octobre, dans le 19e arrondissement de Paris. La principale suspecte, jeune femme de 24 ans, a grandi à Belouizdad, un quartier populaire d'Alger et y a vécu une enfance difficile. "Elle a souffert quand elle était petite. Sa famille était pauvre. Tout le monde vivait dans une seule chambre", a expliqué au Parisien un cousin éloigné de la principale suspecte dans le meurtre de Lola.

Puis, elle était entrée légalement en France en 2016 avec un titre de séjour d'étudiant. Avec sa mère, Mounia, et ses deux sœurs, elle s'est installée dans un appartement de Bry-sur-Marne, dans le Val-de-Marne. Hakim, un ami de la famille qui connaît bien Dahbia, a assuré au Parisien : "Sa mère était une femme bien. Elle surveillait ses filles. Si l'une d'entre elles rentrait tard, elle lui demandait des explications. Elle se sacrifiait pour l'éducation de ses gamines".

Mais la mère de Dahbia a été diagnostiquée d'un cancer de l'utérus et y a succombé. Et Hakim d'expliquer : "Elle est morte dans les bras de Dahbia, Je crois que c'était en 2020 (...) Quand la maman est morte, ce n'était plus pareil. J'entendais des éclats de voix que je n'entendais pas avant. Les deux sœurs se criaient dessus. Je suis persuadé que la jeune femme a pété les plombs à la mort de sa mère". Son père aussi était mort d'un cancer, plus tôt.

Dahbia B., principale suspecte : une femme de 24 ans qui a déjà fait preuve de violence physique

Elle est désormais la principale suspecte dans cette affaire écœurante. Lundi 17 octobre, BFMTV a révélé que cette femme âgée de seulement 24 ans, de nationalité algérienne, avait obtenu un titre de séjour étudiant, aujourd'hui périmé. Elle était arrivée en France en 2016.  En aout 2022, alors qu'elle essayait de prendre l'avion, elle avait été interpellée par la police de l'air et des frontières car elle ne disposait pas de titre de séjour valide. Elle était depuis soumise à une obligation de quitter le territoire sous 30 jours.

Plus étonnant encore, depuis 2018 elle était connue des services de police et de justice comme victime de violences conjugales. Sa situation irrégulière dans notre pays a ravivé le débat dans la classe politique, le Rassemblement National sautant sur cette affaire pour remettre en avant un de ses thèmes favoris ; la lutte contre l'immigration. Débat clivant à un moment où la France est surtout émue de la mort de la petite Lola et que ses proches vivent une épreuve particulièrement difficile.

Petit à petit, sa vie et son parcours sont étudiés dans les moindres détails. Le 25 octobre, BFMTV a fait une nouvelle révélation choquante : la suspecte avait agressé en 2019 une secrétaire d'un cabinet médical à Paris. "C'est une fois que la consultation se termine que le ton monte avec le personnel du cabinet médical. Dahbia B. refusant en effet de payer, au motif qu'elle n'avait pas réclamé les soins qu'on venait de lui prodiguer", précise le site. Une bagarre éclate entre les femmes et Dahbia B. menace de "revenir" lâchant : "Je vais revenir, vous ne savez pas de quoi je suis capable." Les deux secrétaires médicales avaient alors déposées une main courante,

Qu'à dit Dahbia B en garde à vue ? Un récit particulièrement glaçant et inhumain

Comme le rapporte Europe 1, lors de sa garde vue la principale suspecte a multiplié les déclarations glaçantes avant de plus ou moins se rétracter. Elle a affirmé avoir forcé Lola à prendre l'ascenseur jusqu'à l'appartement de sa sœur, chez qui elle loge parfois. Elle a ensuite demandé à l'enfant de prendre une douche puis l'a abusée sexuellement. "Je l'ai attrapée par les cheveux, j'ai mis sa tête entre mes jambes, j'ai eu un orgasme", a-t-elle confié. Elle dit lui avoir scotché le visage, ce qui va dans le sens de la cause supposée du décès ; l'asphyxie.

Pas avare en détails glauques, Dahbia B a expliqué avoir ensuite bu un café puis écouté de la musique "avant de larder de coups de ciseaux ou de couteau le corps de la jeune fille, au point où la tête sera quasiment désolidarisée du tronc. Elle ajoute avoir a bu du sang de la victime après l'avoir mis dans une bouteille.

Des déclarations choquantes mais la suspecte s'est toutefois rétractée au fil des auditions. "Elle a raconté un rêve et non la réalité. Ses propos sont alors décousus. La voilà qui affirme s'être défendue face à un mystérieux agresseur au couteau puis s'être battue contre un fantôme", écrivent nos confrères.

Dahbia B face à la photo de Lola : une réaction qui fait froid dans le dos

Lors de son audition, la suspecte a été interrogée sur le motif du crime. Et, comme l'avait déjà rapporté Le Parisien, tout semble indiquer qu'il s'agit ni plus ni moins d'un crime gratuit. "Selon les propos de Dhabia B., une banale altercation serait à l'origine du différend qui l'oppose à la mère de la victime. Cette dernière est gardienne dans la résidence. Elle aurait refusé de lui donner un "pass Vigik" d'accès à l'immeuble de sa sœur, où elle logeait", ajoute Europe 1.

Lors de l'audition, les policiers ont montré des photos du corp de Lola à la suspecte, laquelle n'en avait rien à faire ! "Ça ne me fait ni chaud ni froid. Moi aussi je me suis fait violer et j'ai vu mes parents mourir devant moi", a-t-elle déclaré. Sa santé mentale pose évidemment question mais "l'examen de comportement psychologique n'a pas mis en évidence de péril psychique et son état a été jugé compatible avec la mesure de garde à vue."

La suspecte sous haute surveillance

Après avoir été entendue par la police, la suspecte a été conduite dans le quartier des femmes de la maison d'arrêt de Fresnes. "Dès l'aube, elle a été placée à l'isolement et fait déjà l'objet d'une surveillance constante", rapporte Le Parisien. "Elle va être examinée par un psychiatre qui va rendre une expertise. En fonction de cela, une décision sera prise", a précisé une source quant à la possibilité qu'elle soit transférée ailleurs, pour recevoir notamment des soins précis si son état de santé mental est mis en cause. Tout est fait pour éviter qu'elle fasse une tentative de suicide ou que des co-détenues, choquées par l'affaire, ne s'en prennent physiquement à elle. Idem pour le personnel de la prison qui a été "trié sur le volet"... 

Brigitte Macron réagit à la mort de Lola, Emmanuel Macron reçoit les parents

Alors qu'elle participait ce 17 octobre à la traditionnelle dictée ELA, la première dame a publiquement évoqué l'affaire Lola. "On est aux côtés des élèves, des enseignants et bien sûr des familles. Ça ne devra plus jamais être. C'est abominable (...) En ce qui concerne les enfants nous n'avons que des devoirs. Le premier est de les protéger, et de tous les dangers. Dieu sait qu'ils sont multiples. En ce moment, il faut qu'on ait une vigilance particulière sur les plus jeunes parce qu'ils ont une immense vulnérabilité. Ce drame doit nous le rappeler", a-t-elle déclaré. La femme du président de la République a qualifié de drame "d'intolérable".

Outre l'intervention de Brigitte Macron, le président de la République a lui reçu les parents de Lola à l'Elysée, ce mardi 18 octobre. "Il leur a présenté ses condoléances et les a assurés de toute sa solidarité et de son soutien dans l'épreuve qu'ils traversent et qui nous bouleverse tous", a indiqué le Palais. 

Ce jeudi 20 octobre, l'Institut pour la Justice a prévu un rassemblement de soutien aux parents de Lola et plusieurs figures d'extrême droite comme Marine Le Pen sont attendues ajoute Le HuffPost.

Une cagnotte lancée pour les parents de Lola

Après avoir été reçus par le président, les parents de Lola - qui ont fui Paris pour trouver temporairement refuge à Fouquereuil, un village dans le Pas-de-Calais - ont brisé le silence sur ce drame. Johan et Delphine ont échangé quelques mots avec le maire du village, Gérard Ogiez. "Ils ne comprennent pas, mais ils sont très courageux (...) pour l'instant, ce que les parents souhaitent le plus, c'est de récupérer leur fille. Pour le reste, les suites de l'enquête, je ne peux pas dire que ça ne les préoccupe pas, mais le principal, c'est de récupérer leur fille", a-t-il fait savoir au micro d'Europe 1. "Les parents ont coupé leur téléphone, ils ne regardent pas la télé. Ils ne veulent surtout pas de récupération politique", a-t-il ajouté au Parisien.

Dans le même temps, une cagnotte en ligne a été lancée pour aider les parents de Lola. "Bonjour à tous. C'est avec l'accord des parents que les amis de la famille ont crée cette cagnotte pour aider et accompagné les parents de Lola", peut-on lire sur Leetchi. A date, on compte déjà 3000 participations à la cagnotte dont le montant est caché.

Ce qu'ont révélé les images de vidéo-surveillance

Vendredi 14 octobre, Lola, une collégienne de 12 ans, n'était pas rentrée chez elle après avoir quitté le collège Georges Brassens où elle était scolarisée, juste à côté de son domicile, une résidence de la rue Manin dans le XIXe arrondissement de Paris. Les parents s'inquiètent rapidement de ne pas voir rentrer leur fille. La maman signale la disparition inquiétante de sa fille au commissariat du XIXe, tandis que le père, gardien dans l'immeuble où ils habitent, décide de visionner les images prises par les caméras de vidéosurveillance de la résidence.

Sur les images, il découvre que Lola est bien rentrée dans la résidence le vendredi après-midi. Il y aperçoit Lola dans le hall qui semble peu rassurée par la présence d'une autre femme qui l'interpelle. "La dame lui fait un geste comme si elle lui disait de venir. Lola n'avait pas l'air rassurée du tout", témoigne une voisine qui a vu les images au Parisien. L'immeuble est alors passé au peigne fin et la famille de Lola lance un appel à témoins sur les réseaux sociaux pour retrouver Lola et cette inconnue. Plusieurs riverains reconnaissent la femme et l'auraient vue tirer une malle très lourde dans le quartier.

Détails sordides et mystérieux, la cause de la mort dévoilée

La terrible découverte ne sera faite que plus tard dans la soirée. A 23h, un SDF âgé de 42 ans signale à la police la découverte d'une boîte opaque renfermant le corps de la collégienne, en bas de son immeuble. La corps sans vie de Lola était dissimulé par des tissus, deux valises cabine étaient posées à côté de la boîte. Recroquevillée, pieds et poings liés, son corps qui portait une profonde blessure à la gorge était marqué d'inscriptions ; deux chiffres, un 1 et un 0.

Selon l'autopsie, réalisée samedi 15 octobre, la mort est due à une asphyxie.

Plusieurs arrestations, la suspecte incarcérée 

Les enquêteurs de la brigade criminelle se sont rapidement intéressés à la jeune femme, filmée en compagnie de la fillette par les caméras de vidéosurveillance alors qu'elles pénétraient dans l'immeuble quelques heures avant la macabre découverte. Une suspecte remarquée a plusieurs reprises au cours de la journée par des riverains alertés par son comportement agité. "Elle avait l'air un peu dérangée", confiait même un voisin à LCI. Elle aurait par ailleurs, selon les témoignages, multiplié les allers-retours entre l'immeuble et la rue.

La suspecte aurait proposé de l'argent à des passants contre de l'aide pour transporter sa malle, précisant que cet argent provenait d'un trafic d'organes... Rapidement identifiée par les enquêteurs avant d'être interpellée samedi matin dans un appartement de Bois-Colombes il s'agit de Dahbia B., 24 ans et née en Algérie. Elle a depuis été mise en examen et elle a été incarcérée à Fresnes.

Quatre personnes au total ont été placées en garde à vue dimanche soir après la mort de la collégienne ajoute Le Parisien

Une information judiciaire ouverte

Une information judiciaire est ouverte pour les chefs de "meurtre sur mineure de moins de 15 ans en lien avec un viol commis avec actes de torture et de barbarie", "viol sur mineur de 15 ans avec actes de torture et de barbarie", et "recel de cadavre", a appris BFMTV auprès du parquet de Paris.