Caroline Cayeux, nouvelle ministre, fait (déjà) polémique : des associations anti-homophobie portent plainte

Caroline Cayeux, nouvelle ministre déléguée aux Collectivités territoriales, est déjà au centre d'une polémique. Ses propos contre le mariage pour tous ont été épinglés... et la proche de François Fillon est visée par une plainte pour "injure publique"...

Caroline Cayeux, nouvelle ministre, fait (déjà) polémique : des associations anti-homophobie portent plainte
© DERAJINSKI/POOL/SIPA

A peine nommée, la ministre déléguée aux Collectivités territoriales Caroline Cayeux, entrée au gouvernement le 4 juillet, jour du remaniement ministériel, fait déjà scandale. Le passé de celle qui est maire Les Républicains de Beauvais depuis plus de 21 ans la rattrape. En 2012, elle était alors sénatrice et avait réagi au débat sur le mariage pour tous. A l'époque, elle décrivait cette mesure comme un "caprice" et "une ouverture de droit irrespectueuse de la nature", a indiqué Le Parisien. Selon l'AFP, la ministre et proche de François Fillon est désormais visée par une plainte déposée par plusieurs associations de lutte contre l'homophobie pour "injure publique envers un groupe de personnes en raison de leur orientation sexuelle par une personne dépositaire de l'autorité publique".

Une pétition pour demander le départ de ministres

Me Etienne Deshoulières, avocat des associations, a déclaré: "Dans un contexte juridique où les représentants du peuple ont voté depuis bientôt 10 ans l'ouverture du mariage aux personnes de même sexe, ces propos sont outrageants pour les personnes homosexuelles".

Avant le dépôt de plainte, le magazine Têtu avait notamment publié une pétition réclamant le départ de ministres "au passé Manif pour tous", tels que Caroline Cayeux, mais aussi Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, qui avait déclaré en 2012, lors d'une manifestation: "Si je suis maire de Tourcoing, je ne célébrerai pas personnellement de mariages entre deux hommes et deux femmes".

Caroline Cayeux "maintient" ses propos... puis rétropédale

Invitée sur le plateau de la chaîne Public Sénat le 12 juillet, la ministre a réagi à la polémique: "Je ne pense pas avoir parlé de caprice (...). Je maintiens évidemment mes propos. Mais j'ai toujours dit que la loi, si elle était votée, je l'appliquerais". Et de préciser: "Je dois vous dire quand même j'ai beaucoup d'amis parmi ces gens-là. Franchement, c'est un mauvais procès qu'on me fait et ça m'a beaucoup contrarié".

Mais quelques heures plus tard, face à l'ampleur du scandale qui ne désemplissait pas, Caroline Cayeux s'est fendue d'un tweet: "Mes propos ont blessé nombre d'entre vous. Je les regrette profondément, ils étaient naturellement inappropriés. L'égalité des droits doit toujours être une priorité de notre action".