Ce supermarché interdit à ses clients... de porter le masque !

Un magasin Carrefour situé à Grenoble a interdit à ses clients de faire leurs courses le visage masqué invoquant "la lutte contre la démarque".

Ce supermarché interdit à ses clients... de porter le masque !
© Des clients masqués dans un supermarché / Sopa Images/SPUS/ABACA

Les clients de ce Carrefour situé à Grenoble ont eu la surprise de découvrir un message à l'entrée de leur supermarché le 1er mai préconisant d'enlever leur masque à l''intérieur du magasin. Une demande pas forcément légale, comme l'a relevé Check News

Une mesure prise pour éviter les vols...

Le service de vérification de l'information de Libération a joint la direction du magasin pour leur demander des explications. Selon la direction, il faut "être identifiable dans les établissements recevant du public" et donc la mesure a été instaurée "dans un but sécuritaire" afin d'éviter les vols. Selon la direction, quand le masque était obligatoire, il était difficile de reconnaitre quelqu'un qui rentre dans le magasin dans le but de commettre un larcin. "Avec l'affiche, ça veut dire que chez nous, il faut être identifiable". Dès lors que des gens rentrent "avec des lunettes, un chapeau et un masque", le patron du magasin estime "qu'ils ne le font pas pour se protéger du Covid", explique-t-il à Libération.

... qui n'est pas valable aux yeux de la loi

Sauf que le directeur de ce Carrefour ne s'est appuyé que sur une partie de la loi pour interdire le port du masque dans son enseigne. Car même si les masques ne sont plus obligatoires dans les établissements recevant du public depuis mi-mars, l'interdiction invoquée dans la loi "ne s'applique pas si elle est justifiée pour des raisons de santé". Ainsi, dans un décret gouvernemental, il est précisé que "le port de vêtements ou d'accessoires n'ayant pas pour but de masquer intégralement le visage demeure possible".

Un masque seul est donc possible et il n'est pas légal de l'interdire. Le groupe Carrefour a depuis déclaré que les affiches avaient été retirées de l'entrée du magasin, et qu'il s'agissait d'une "initiative individuelle et personnelle d'un directeur franchisé contrairement aux directives du groupe."