Zemmour, soupçonné d'agressions sexuelles : "Il fourre sa langue dans ma bouche"

Eric Zemmour est soupçonné de plusieurs agressions sexuelles, apprend-on dans le documentaire de Complément d'Enquête, diffusé le 4 novembre sur France2. L'une des victimes présumées a d'ailleurs livré son témoignage glaçant, à visage caché par peur de "représailles", dans le reportage. Elle avait raconté ce sinistre récit, dont les faits remontent à 2005, dans son journal intime. A l'époque, la jeune femme, prénommée Anne et alors âgée de 26 ans, fraichement diplômée d'une école de journalisme, nourrissait l'espoir de travailler au sein de la rédaction du Figaro. Elle a donc pris son courage à deux mains et a contacté Eric Zemmour, qui était à l'époque journaliste pour le quotidien. Celui-ci l'aurait invitée à prendre un café. Et le cauchemar aurait commencé...

Eric Zemmour, soupçonné d'agression sexuelle : "Il fourre sa langue dans ma bouche"

"Dès les premières minutes, il a relevé ma mèche sur mon visage. Il m'a dit que j'avais de beaux yeux, un beau sourire. Moi j'étais hyper troublée, mal", a d'abord raconté la jeune femme dans Complément d'Enquête. Face à ces avances, l'aspirante journaliste aurait tenté de le repousser, d'abord calmement. Après plusieurs minutes de malaise, elle l'aurait remercié de lui avoir accordé son temps. Lui, se serait levé pour payer le café. "En se levant, il me dit: 'vous allez me remercier autrement'. Et là, il fourre sa langue dans ma bouche. Et là, c'est inattendu, dégoûtant, immonde", a-t-elle raconté.
Loin de calmer ses ardeurs, le polémiste aurait réitéré cette agression sexuelle: "On sort du café, et en fait il recommence, il le refait en disant au revoir".

Eric Zemmour : un passage obligé "dans son lit" ?

Quelques temps plus tard, Eric Zemmour aurait contacté à nouveau la jeune femme pour la revoir. Cette fois-ci, Anne, qui a sans doute trouvé davantage de courage au téléphone, a fermement décliné. "En quelques mots, il me fait comprendre que c'est comme ça que ça fonctionne dans le journalisme et que je n'arriverai pas à grand chose si je ne me plie pas à un petit passage dans son lit", a-t-elle raconté
 A l'époque, la jeune femme n'a pas envisagé de porter plainte. Il faut dire que le contexte sociétal était bien différent: "On est en 2005, le mouvement MeToo n'existe pas. Et porter plainte de quoi? Là encore, je ne sais pas ce qu'est une agression sexuelle et je ne sais pas que c'est une agression sexuelle".

L'avocat d'Eric Zemmour réagit

Me Olivier Prado, avocat d'Eric Zemmour, a répondu à ce témoignage dans l'émission: "Ce sont des accusations graves. Encore faut-il qu'une accusation bénéficie d'une preuve et d'une réalité. Pas de plainte, des affirmations. Comment voulez-vous répondre à cela? Ça fait partie des attaques obligées".
Aujourd'hui, la plupart des femmes qui accusent Eric Zemmour d'agressions sexuelles dans le documentaire ne pourraient pas porter plainte, les faits étant, en grande partie, désormais prescrits.