Baffe de Macron : Qui est Damien T., le royaliste fantasque de 28 ans qui l'a giflé

Qui est l'homme qui a osé gifler le président de la République ? Damien Tarel, résident de la Drôme, serait un royaliste, fan de Moyen-Âge, de déguisements et d'arts martiaux, au tempérament calme et aux idées d'extrême droite. Ce que l'on sait sur l'agresseur, dont le domicile a été perquisitionné...

Baffe de Macron : Qui est Damien T., le royaliste fantasque de 28 ans qui l'a giflé
© Emmanuel Macron, à l'Elysée en décembre 2020 par Raphael Lafargue-POOL/SIPA

Mais qui est donc cet homme aux cheveux longs et au t-shirt vert qui a giflé Emmanuel Macron, lors de son déplacement dans la Drôme? Ce résident de Saint-Vallier se prénomme Damien Tarel et a été interpellé, puis placé en garde à vue, dans l'après-midi du 8 juin, tout comme l'homme qui l'accompagnait. Tous deux risquent jusqu'à "trois ans d'emprisonnement et de 45 000 € d'amende", pour "violences ayant entraîné une incapacité de travail inférieure ou égale à huit jours ou n'ayant entraîné aucune incapacité de travail", a précisé le procureur de la République de Valence.
Au domicile de l'homme qui l'accompagnait, des armes "dont on ne connait pas la nature" et un exemplaire de Mein Kampf, l'ouvrage d'Adolf Hitler, ont été retrouvés, selon BFMTV.

Quant à l'auteur de la claque, âgé de 28 ans, il serait membre des Gilets jaunes, selon Le Figaro et L'Obs, mais est inconnu des services de police.

Le suspect, un fan du Moyen-Âge

Adepte des arts martiaux, il avait pour projet d'ouvrir une "école d'arts martiaux historiques européens" à Saint-Uze, dans la Drôme. 

Mais Damien T. est surtout passionné par le Moyen-Âge, comme en atteste son compte Instagram, sur lequel il postait des clichés où il apparaissait grimé en chevalier. 

Le cri qu'il a poussé avant d'asséner la claque, "Montjoie Saint-Denis!", est d'ailleurs un indice supplémentaire d'une tendance royaliste, puisque cette expression date du Moyen-Âge, à l'époque où les armées du roi devaient combattre en guerre et demandaient la protection de Saint-Denis, patron des rois de France.

Idées d'extrême droite et "bouillie idéologique"

Son domicile a été perquisitionné dans la soirée du 8 juin. Et les trouvailles confirment la passion du suspect pour l'époque médiévale. Selon le Parisien, les enquêteurs ont pu mettre la main sur des ouvrages de jeux de rôle, mais aussi des livres sur le Moyen-Âge, ainsi que de fausses armes. Un drapeau soviétique a également été retrouvé.

Il est également abonné à plusieurs comptes Instagram d'extrême droite, ainsi qu'à des chaînes YouTube de vidéastes connus pour leurs idées réactionnaires tels que "Papacito, Génération identitaire, Nemesis, Kroc Blanc, La Cocarde", d'après Libération.

Damien T. résiderait "dans une espèce de monde parallèle fait de jeux de rôle, de simulations de combats du Moyen-Age", lit-on dans Le Parisien. Une source proche du dossier précise que l'homme, ainsi que celui qui l'accompagnait, serait un "marginal" au chômage, qui était ivre lorsqu'il a giflé le président de la République.

Un homme au "tempérament réfléchi"

Quant à ses revendications politiques, elles ne seraient pas claires. Il s'agirait d'une véritable "bouillie idéologique" et Damien T. ne parviendrait pas à expliquer les raisons précises de cette gifle. 

Selon certains proches, le suspect était un homme de nature calme. "Ce n'est pas quelqu'un qui a un tempérament violent, c'est quelqu'un qui a un tempérament très réfléchi. On m'aurait dit 'Damien est capable de gifler le président', je vous aurais dit non", a déclaré Loïc, l'un de ses amis, à BFMTV.

Le principal suspect, filmé quelques heures avant l'agression

Quelques heures avant d'avoir donné la claque à Emmanuel Macron, Damien T. avait été filmé par Paul Larrouturou, journaliste de Quotidien

Alors qu'il se tenait au côté de deux amis, l'agresseur était silencieux et montrait une certaine hostilité. L'un des hommes qui l'accompagnait, lui, s'était plaint du président de la République: "On a un cher Président qui dit qu'on n'a pas de culture et je trouve que c'est triste".

Quant à l'autre accompagnant, il avait lâché, après que le journaliste de Quotidien lui a demandé s'il était anarchiste: "On sait que vous avez tendance à détourner les propos qui peuvent être donnés dans ce média... Je ne ferai pas plus de commentaires".