Après les culottes, Castex reçoit (encore) d'étranges colis

Après les petites culottes, le Premier ministre Jean Castex a reçu d'autres objets insolites à Matignon. De quoi s'agit-il, cette fois-ci ?

Après les culottes, Castex reçoit (encore) d'étranges colis
© Jean Castex, en novembre 2020 par Tschaen Eric/Pool/ABACA

Décidément, Jean Castex en voit des vertes et des pas mûres à Matignon! Après avoir reçu des petites culottes à l'initiative du collectif Action Culottée, qui protestait contre la fermeture des magasins de vêtements, le Premier ministre a vu son bureau garni de plusieurs colis contenant... des chaussures abîmées
Selon Le Parisien, ce sont quatre commerçantes de l'Essonne qui ont fait parvenir ces paquets un peu spéciaux, qui contenaient des chaussures "trouées" et "usagées". Agacées de ne pouvoir rouvrir leur boutique, elles ont décidé de montrer leur mécontentement de manière percutante.

"Si je n'ouvre pas début mai, c'est foutu"

"Ma boutique fait 50 mètres carrés. Je peux accueillir en toute sécurité jusqu'à 4 personnes. Si je ne peux pas commencer à vendre début mai, c'est foutu", a expliqué l'une d'entre elles au quotidien local.

"Je partage leur frustration. Je ne comprends pas pourquoi les chausseurs, comme d'autres commerces, sont les sacrifiés alors qu'ils sont tout aussi essentiels que les coiffeurs. On ne peut pas aller travailler si on n'est pas chaussés. J'ai eu des cas d'enfants dans les écoles qui ont mal aux pieds car les parents ne peuvent racheter des chaussures à leur taille", a ajouté le maire (DVD) de Yerres, Olivier Clodong. 

L'achat des chaussures d'enfants, un casse-tête français

L'achat des souliers d'enfants s'avère délicat, lorsque les magasins de chaussures sont fermés. Séverine, l'une des expéditrices des colis, s'est indignée, auprès du Parisien: "On mesure le pied, on donne des conseils. Un enfant ne peut pas s'exprimer pour dire si cela lui va ou pas. Ma boutique est donc essentielle. On n'est pas fait pour le click and collect. C'est comme le médecin en visio, c'est plus difficile".

Et les quatre commerçantes ne sont pas les seules à avoir envoyé des chaussures abîmées au Premier ministre. A Romilly-sur-Seine, dans l'Aube, à Pithiviers, dans le Loiret, ou encore à Lyon, d'autres vendeurs de chaussures ont expédié le même type de colis pour faire entendre leur voix et demander une réouverture immédiate de leur commerce.

Malheureusement, Emmanuel Macron a annoncé, par l'intermédiaire du Parisien, que les commerces ne rouvriraient pas avant le 19 mai. Une échéance qui ne satisfera certainement pas les expéditeurs de ces colis un peu particuliers...