Castex reçoit plein de culottes : dessous chics d'une polémique

Ces derniers temps, Jean Castex réceptionne de la lingerie féminine à Matignon. Pourquoi le Premier ministre voit-il son courrier envahi de dentelles, tangas et autres strings ?

Castex reçoit plein de culottes : dessous chics d'une polémique
© Jean Castex, dans son bureau à Matignon, en octobre 2020 par Eric Dessons/JDD/SIPA

C'est une initiative olé-olé ! Pas moins de 80 gérantes de boutiques de sous-vêtements ont envoyé des petites culottes à Jean Castex, afin d'exprimer leur ras-le-bol. Dans ces enveloppes au contenu précieux, il est écrit, à l'attention du Premier Ministre: "Vous trouverez ci-joint à ce courrier un élément de la vie quotidienne pourtant considérée comme non-essentiel par votre gouvernement : une petite culotte". De quoi mettre le service courrier de Matignon... sens dessus dessous!
Ces commerçantes protestent contre la fermeture de leurs boutiques considérées comme "non-essentielles" et se sont rassemblées en un collectif qu'elles ont très justement baptisé "Action culottée".

Une culotte, un bien non-essentiel ?

L'une des membres de ce collectif percutant a d'ailleurs posté une vidéo sur TikTok pour expliquer davantage sa démarche: "Non, mettre une culotte tous les matins n'est pas à reléguer au second plan, on a tout à fait le droit d'être ouvertes".

"N'est-ce pas la première chose que nous enfilons le matin pour nous habiller?", se sont indignées les membres d'Action Culottée dans un communiqué.

Petites boutiques et grandes surfaces 

En outre, les commerçantes de ces boutiques indépendantes fustigent le fait que les grandes surfaces puissent ouvrir et continuer à vendre de la lingerie dans leurs rayons.

"Les études montrent que ce n'est pas dans les commerces indépendants que le risque de transmission est le plus élevé. Nos petites surfaces nous permettent de réguler le flux de visiteur de façon précise. Les grandes surfaces, elles, sont ouvertes, accueillent du public souvent sans respect des jauges fixées et ne font pas toujours respecter les mesures de distanciation sociale", concluent-elles.

Fin mars, l'ancienne première adjointe de Levallois avait fait part de son incompréhension de ces mesures alors qu'elle se trouvait dans un supermarché où les chaussettes étaient en vente libre alors que le rayon lingerie était fermé...