Audrey Pulvar, bouleversée : "Je suis la fille d'un monstre"

Audrey Pulvar s'est exprimée avec émotion au sujet des accusations qui visent son défunt père Marc Pulvar... L'ex-journaliste ose l'avouer, mais les larmes montent vite : elle est "la fille d'un pédocriminel".

Audrey Pulvar, bouleversée : "Je suis la fille d'un monstre"
© Eric DESSONS/JDD/SIPA

C'est la gorge nouée qu'Audrey Pulvar a lâché, au micro de France Inter, le 15 février: "Je suis là en tant que fille d'un pédocriminel, et donc fille d'un monstre". Son père Marc Pulvar, décédé en 2008, qui était un syndicaliste martiniquais, a récemment été accusé de pédocriminalité par trois femmes. "Quand vous êtes la fille d'un monstre, vous vous demandez si vous n'êtes pas un peu un monstre vous-même. C'est un processus presque automatique", a déclaré l'adjointe à la mairie de Paris. 
L'ancienne chroniqueuse d'On N'est Pas Couché a "été mise au courant des crimes commis" par son père, il y a une vingtaine d'années, lorsque ses cousines lui en "ont parlé". "Cela a été un choc très profond pour mes proches et moi", s'est-elle souvenue des trémolos dans la voix.

Audrey Pulvar : pourquoi elle n'a pas dénoncé son père

"Je ne savais pas que je savais, ce n'est pas quelque chose qui est là devant vous et que vous identifiez", a-t-elle ajouté, précisant qu'elle a immédiatement cru les témoignages. 

Malgré tout, la candidate aux élections régionales n'a pas dénoncé son géniteur. "Ça n'était pas à moi de le faire", a-t-elle lâché.

Lorsqu'elle a découvert la terrible vérité, l'ancienne journaliste a pu enfin comprendre pourquoi le comportement de son père était parfois si étrange. Audrey Pulvar s'est notamment remémorée des vacances passées avec son géniteur et ses cousines, lorsqu'elle était enfant, durant lesquelles "il s'est passé des choses qui n'étaient pas normales".

Et d'expliquer : "Il y avait un climat que je ne comprenais pas".

Audrey Pulvar, face à la pédocriminalité de son père

A l'époque, lors d'une dispute avec l'une de ses cousines, celle-ci lui avait assuré que son père lui avait mis "sa main dans sa culotte". Mais Audrey Pulvar n'était alors qu'une enfant. Difficile donc, de comprendre la gravité de ce témoignage.

Si l'ex-journaliste est relativement soulagée de briser le tabou autour des travers de son père, elle ne croit pas que la parole soit suffisante. "J'entends beaucoup le mot de libération de la parole. Ça ne libère pas grand-monde. On ne repart pas joyeux, gai et léger. En revanche, ça dit les choses. Elles sont massives, pas anecdotiques, pas de telle famille ou de telle classe sociale", a-t-elle expliqué, toujours au micro de France Inter

Elle a également déploré le fait que, dans cette affaire, son nom soit plus évoqué que celui de son père: "Ce n'est pas 'l'affaire Marc Pulvar', qui est quand même l'auteur des crimes, ce n'est pas la parole des victimes qu'on a entendue, c'est mon nom qui a été mis en exergue".