Un coach de tennis condamné à 18 ans de prison pour viol

Scandale dans le Sport et verdict. L'entraîneur de tennis Andrew Geddes a été reconnu coupable en appel de milliers de viols sur ses anciennes élèves alors mineures...

Un coach de tennis condamné à 18 ans de prison pour viol
© Image d'illustration lightpoet/123RF

Andrew Geddes, coach réputé de tennis, a écopé de 18 ans de réclusion criminelle au terme d'un procès en appel le 13 janvier 2021 devant la Cour d'assises des Yvelines. L'homme de 53 ans a finalement été condamné pour les viols de quatre de ses élèves entre 1999 et 2005, et 2009 et 2014.
Ancien entraîneur des clubs de Sarcelles (Val-d'Oise) et de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), il a été reconnu coupable d'abus sexuels sur des jeunes filles mineures, âgées de 12, 15 et 17 ans au moment des faits. 

Emprise et viols filmés

Décrit comme un coach exigeant et charismatique, Andrew Geddes utilisait "un processus d'emprise" pour se rapprocher de la famille de ses victimes. 

"Il y avait une forme de colonisation du couple parental, à qui il rendait de nombreux services et chez qui il était invité parfois pour déjeuner, puis il créait un lien très fort avec la joueuse afin de mettre en place un mécanisme d'emprise", a expliqué Didier Leick, l'avocat des deux premières victimes, au Figaro.

Une adolescente âgée de 12 ans en 1999 a dénoncé près de 400 viols jusqu'à ses 14 ans. Une autre jeune joueuse a quant à elle assuré avoir été violée 350 fois.

Toutes deux sont revenues sur le schéma, identique, qu'opérait le bourreau pour parvenir à ses fins. L'horreur débutait lors de stages à La Baule, loin du domicile familial.

Puis Andrew Geddes procédait à des agressions "dans sa voiture sur des parkings mal éclairés ou dans les toilettes du club" avec "des pénétrations vaginales, digitales, anales et les forçait à effectuer des fellations", selon Nicolas Cassart, avocat des parties civiles.

Chaque rapport forcé était filmé par l'entraîneur, qui menaçait ses élèves de tout révéler à leurs parents.

"Les déclarations extrêmement bouleversantes des victimes m'ont fait sentir à juste titre comme une vraie pourriture", a déclaré le quinquagénaire lors de son procès.