Delphine Jubillar : fouilles au domicile, histoires de couple, mari à la gendarmerie...

Le mari de Delphine Jubillar, mère de famille disparue à la mi-décembre, a été convoqué à la gendarmerie. Des fouilles sont menées au domicile du couple. Où en sont les recherches ? Le point sur l'affaire.

Delphine Jubillar : fouilles au domicile, histoires de couple, mari à la gendarmerie...
© Capture d'écran - RMC

[Mis à jour mercredi 6 janvier à 17h22] Trois semaines après la disparition dans le Tarn de Delphine Jubillar, mère de famille de deux enfants âgés de 6 ans et 18 mois, son mari Cédric Jubillar a été convoqué à la gendarmerie le 6 janvier. Selon France Bleu Occitanie, les enquêteurs ont fait appel à lui "dans la maison, pour participer aux opérations en cours". Des recherches dans le domicile du couple sont menées, entre autres par des hommes de la gendarmerie de Pontoise qui doivent fouiller tous les recoins de la maison à l'aide d'un robot qui permet de sonder les dalles. Il s'agit d'une maison de plus de 100 mètres carrés encore en chantier accompagnée d'un sous-sol.
Les recherches avancent depuis l'ouverture d'une information judiciaire contre X pour "arrestation, enlèvement, détention ou séquestration arbitraire", mais les enquêteurs sont de moins en moins optimistes.

L'époux de l'infirmière de 33 ans disparue a décidé de se constituer partie civile, a annoncé son avocat Me Jean-Baptiste Alary le 5 janvier. Conséquence ? Il pourra avoir accès au dossier et suivre l'évolution des recherches en cours.

La veille, six personnes de l'entourage de Delphine Jubillar, des cousins et amis proches, s'étaient déjà constituées partie civile et avaient pris un autre avocat.

Delphine Jubillar, "toujours vivante" selon son oncle ?

Quelques semaines plus tôt, l'oncle de la jeune femme disparue avait affirmé au Parisien que, selon lui, celle-ci était "toujours vivante".

Et d'expliquer: "Elle a dû quitter le domicile dans un moment de désespoir et de grand ras-le-bol et aujourd'hui, elle ne sait plus comment faire machine arrière".

"Ces faits se poursuivant depuis plus de sept jours accomplis revêtent désormais une qualification de nature criminelle", avait indiqué le parquet de Toulouse le 23 décembre.

Un téléphone et des chaussettes retrouvées

Un téléphone, un couteau et des chaussettes, ont été retrouvées lors d'une battue citoyenne qui a été organisée le 23 décembre. Environ 700 personnes ont participé à cette battue citoyenne. Plus d'une dizaine d'objets ont été retrouvés et doivent être analysés. Des maîtres-chiens spécialisés étaient également sollicités pour les recherches, et des drones ont été mis à disposition des gendarmes.

Delphine Jubillar, introuvable

Des recherches actives se poursuivent depuis plusieurs semaines pour tenter de retrouver cette habitante de Cagnac-les-Mines et un appel à témoins a été lancé par la gendarmerie. Mais pour l'instant, aucune trace de l'infirmière de 33 ans, qui travaille à la clinique Claude Bernard à Albi. "Je suis perdu. Je veux qu'on retrouve mon épouse", a confié au Parisien, son mari Cédric Jubillar, à bout, .

Selon ce dernier, ainsi que le témoignage d'une voisine, Delphine Jubillar aurait quitté la maison entre 2 et 4 heures du matin, à pied. Elle serait partie avec son téléphone et ses deux chiens. Mais elle n'a, depuis, contacté personne. Quant aux deux canidés, ils seraient revenus au domicile vers 4h du matin, dans la soirée du 16 décembre.

Panique dans le Tarn : le choc du voisinage

Les recherches se sont notamment concentrées dans les bois et forêts, qui sont nombreux aux alentours, mais aussi dans les lacs et étangs

Une disparition qui inquiète particulièrement les voisins de Delphine Jubillar. "Tout le voisinage a été interrogé, on voit des gendarmes tout le temps, c'est très stressant, pesant. Mes enfants sont dans la même école que les siens. Cela fait cinq ans que l'on a acheté une maison ici et nous n'avons jamais entendu de dispute dans leur couple", a expliqué l'un d'eux au Parisien. 

Et d'ajouter: "Depuis cette disparition, ma femme, qui reste à la maison, craint qu'un fou soit dans la nature".

Des détails suspects ?

Si la plupart des habitants de Cagnac-les-Mines n'ont pas noté de détails étranges qui pourraient mettre les forces de l'ordre sur une piste, un couple de voisins a toutefois remarqué que les volets de la maison de la famille Jubillar, ouverts depuis plus d'un an, avaient été fermés il y a "une dizaine de jours", toujours selon le quotidien local.

D'autres assurent que Cédric Jubillar et son épouse étaient en instance de divorce

Pour l'heure, aucune piste n'a été privilégiée par les enquêteurs...