Deux gynécologues mis en examen pour viol aggravé à Chartres
Deux praticiens d'un même cabinet de gynécologie à Chartres (Eure-et-Loir) ont été placés sous contrôle judiciaire le 27 novembre à la suite de plusieurs plaintes de patientes pour viol...
Saïd Chalhoub, 78 ans et Afif Meddeb, 74 ans, deux gynécologues associés d'un même cabinet médical depuis 2008, ont été mis en examen le 27 novembre à Chartres pour viol aggravé sur des patientes. Deux procédures distinctes ont été lancées à l'encontre des médecins. "Ils ont été placés sous contrôle judiciaire. Une interdiction d'exercer a été prononcée", a déclaré Rémi Coutin, le procureur, à L'Echo Républicain.
Premier signalement
Une première enquête a été ouverte en juin dernier "à la suite d'un signalement du conseil de l'ordre des médecins d'Eure-et-Loir".
Une jeune femme de 30 ans avait envoyé un courrier en 2019 après deux rendez-vous avec le docteur Meddeb, alors qu'elle devait avoir une consultation avec le docteur Chalhoub en décembre 2018.
La patiente était venue en couple "pour des problèmes de relations sexuelles avec son compagnon", d'après le procureur, qui a ajouté que "le praticien leur avait expliqué que la jeune femme n'était pas déflorée", puis avait entrepris de le faire lui-même "dans des conditions choquantes et brutales qui ne correspondent pas à la pratique d'un gynécologue".
Une patiente en état d'ivresse
La seconde enquête, débutée en septembre, vise le docteur Afif Meddeb. Ce dernier aurait proposé un rendez-vous gratuit à une autre jeune femme de 19 ans, le 5 septembre, à 16h30.
Elle en serait ressortie trois heures plus tard, vers 19h20, "en pleurs, bouleversée et en état d'ivresse", comme l'a précisé Rémi Coutin. C'est un commerçant du quartier qui l'aurait ensuite recueillie...
Selon elle, le médecin "l'avait fait installer non pas dans le cabinet, mais dans une pièce à l'étage et lui avait proposé du café puis une boisson alcoolisée". Il aurait ensuite "essayé de l'embrasser".
Mobilisée, la brigade des mœurs a contacté d'autres patientes qui auraient rapporté des faits "qui pourraient être considérés comme des agressions sexuelles" mais qui seraient désormais proscrits.
Les gynécologues risquent tous deux 20 ans d'emprisonnement.