Jonathann Daval et Alexia : 10 choses que vous ne saviez pas

Le 16 novembre dernier, le procès de Jonathann Daval, accusé d'avoir tué son épouse Alexia en 2017, a débuté. Amis d'enfance, faux alibis, tombe renommée... Voici dix informations que vous ignoriez...

Jonathann Daval et Alexia : 10 choses que vous ne saviez pas
© BFM-TV

Ses larmes de mari éploré avaient bouleversé la France entière. Le 16 novembre dernier au Tribunal de Vésoul, le procès de Jonathann Daval, accusé du meurtre de son épouse Alexia, débutait.
L'informaticien de 36 ans est présumé coupable de l'assassinat de son épouse, survenu dans la nuit du 27 au 28 octobre 2017. Le corps sans vie de la jeune femme, à moitié calciné, avait été retrouvé dans la forêt d'Esmoulins, non loin du domicile conjugal. Trois mois après cette macabre découverte, Jonathann Daval, qui avait depuis séché ses larmes, avouait le meurtre de sa compagne.
Depuis le début de ce procès très attendu, trois jours se sont écoulés. Les proches et la famille d'Alexia, les officiers de police ayant recueilli les aveux de l'accusé, le médecin légiste qui a ausculté le corps sans vie de la victime… Tous ont défilés à la barre, décrivant tour à tour le contexte d'un féminicide effroyable. "Vingt-neuf ans de bonheur, trois mois de tromperie et trois ans de douleur", résumait ainsi le Président de la Cour d'Assises.

Un ballet éprouvant qui a même provoqué l'évanouissement de Jonathann Daval. Après avoir présenté ses excuses et répondu difficilement aux questions, le trentenaire s'effondrait, ce 18 novembre, dans le box des accusés "Je ne vais pas bien", glissait-il à un gendarme, avant d'être évacué.

Suspendue pour la soirée, l'audience a  pu reprendre ce jeudi 19 novembre. Le verdict, lui, devrait tomber vendredi. Pour l'heure, de nombreux points restent à éclaircir.

Voici dix éléments que vous ne saviez pas sur l'affaire Alexia Daval

Alexia s'est défendue

Lors du procès, des images du corps calciné de la jeune femme ont été diffusées. Ainsi, l'audience du Tribunal a ainsi pu découvrir l'endroit exact où le corps d'Alexia a été retrouvé. Deux troncs, entre lesquels son corps sans vie trônait, sont ainsi apparus à l'écran. Le visage de la jeune femme était tuméfié et figé. "Un drap blanc en partie calciné se trouvait sur le visage ", a détaillé le médecin légiste, le Dr Grignard. Les ongles de la jeune femme, quant à eux, étaient "brûlés et retournés", une caractéristique qui démontre qu'Alexia a tenté de se défendre.

Jonathann Daval a habillé le corps d'Alexia d'une tenue de sport

C'est l'accusé lui-même qui avait signalé la disparition de la jeune femme, censée s'être évanouie dans la nature pendant son jogging matinal. Une version qui aurait été mise à mal par la tenue d'Alexia, étranglée à leur domicile familial. Pour faire croire à son témoignage, le suspect a depuis avoué avoir habillé le corps sans vie de son épouse d'une tenue de sport avant de s'en débarrasser. 

Un horrible SMS comme tentative d'alibi

C'est un détail qui glace le sang. Le matin suivant la mort d'Alexia, Jonathann Daval a tenté de se constituer un alibi.  "Il envoie notamment un SMS à Alexia, censée être partie courir", détaille la journaliste Corinne Audouin sur Twitter. Le contenu du message ? "Je vais au verre, vider les cadavres que tu bois. LOL. Je t'aime ". Un message qui n'avait donc rien d'anodin

Jonathann aurait vite abandonné la battue

Le dimanche matin suivant la disparition d'Alexia, 200 personnes s'étaient réunies pour battre la campagne. Des recherches infructueuses qui auraient été vite abandonnées par le présumé coupable. "Il buvait une tisane pendant que nous, la famille, on battait la campagne", se souvenait le cousin d'Alexia, pour BFM-TV.

La maison d'Alexia et Jonathann Daval © WILLIAM ABENHAIM/SIPA

Jonathann et Alexia était des amis d'enfance

L'histoire tragique d'Alexia et Jonathann a débuté sur les bancs de l'école. C'est au lycée que les deux jeunes gens, qui se sont rapidement liés d'amitié, se sont rencontrés. Le temps aidant, les sentiments se sont mêlés à leur histoire. Régulièrement, ils allaient déguster un chocolat chaud, ensemble, dans le commerce des parents d'Alexia. Une habitude qui a permis à la famille de la victime de très vite accepter leur amour.  

Ils ne s'entendaient plus

Cela faisait plusieurs années que l'histoire de Jonathann et Alexia n'avait plus rien d'un conte de fées. Entre les disputes et leurs difficultés à avoir un enfant, les tensions étaient palpables. "Ça fait des mois que j'encaisse. A défaut d'être heureuse j'apprends à vivre comme ça. Je pleure moins", confiait Alexia à une de ses meilleures amies quelque temps avant sa mort. À destination du principal intéressé, elle lâchait :  "Je t'ai reparlé ce soir tu n'as rien fait. J'arrête donc tout traitement. Ras le bol de tout ça. Cette vie de merde. J'annule le RDV. Mieux vaut être seule que mal accompagnée". Et pourtant, ils ne se sont pas séparés.

Alexia avait fait une fausse couche

Malgré leurs difficultés à avoir un enfant, la jeune femme était parvenue à tomber enceinte trois mois avant sa mort grâce à "une stimulation ovarienne médicamenteuse ". Un bébé qu'elle perdra, malheureusement, peu de temps après.

Pendant trois mois, il se consolait dans les bras des parents d'Alexia

Après l'annonce de la mort de son épouse, Jonathann Daval, qui jouait alors le rôle du mari éploré, se rendait régulièrement chez les parents de la défunte pour sécher ses larmes. "Il était avec nous. Tous les soirs, atteste Isabelle Fouillot, la mère d'Alexia, auprès de France Info. Il pleurait avec nous, et disait : "Alexia me manque. Jonathann agissait comme un vrai mari éploré". Et d'ajouter : "S'il n'avait pas été arrêté, il serait encore là avec nous".

Jonathann Daval a avoué le meurtre de sa femme après 32h de garde à vue

Le 29 janvier 2018, le coupable présumé était interpellé par la police. Acculé par les enquêteurs convaincus de sa culpabilité, le suspect mettra trente-deux heures de garde et huit heures d'interrogatoire intensif avant d'avouer les faits. "C'est très étonnant d'avoir une personne qui nous tient tête froidement, en disant : "Je ne sais pas" ", a confié à la barre, Xavier Blanchard, officier de police judiciaire, qui détenait alors une myriade de preuves contre le suspect.

C'est le nom de jeune fille d'Alexia qui apparaît sur sa tombe.

La vision du nom "Daval" sur la pierre tombale de leur fille était insoutenable pour les parents de la victime. Quelque temps avant le début de son procès, Jean-Pierre et Isabelle Fouillot ont pris la décision de le remplacer par le nom de jeune fille d'Alexia. Si cela n'effacera jamais le terrible crime dont Jonathann est accusé, cette décision a peut-être permis d'apaiser quelque peu leur souffrance.