Une anesthésiste alcoolique, jugée pour la mort d'une patiente
Helga Wauters, anesthésiste belge, est jugée pour le décès d'une jeune maman dans une clinique à Orthez. La médecin serait arrivée en état d'ivresse lors de la césarienne de la patiente dans cette maternité des Pyrénées-Atlantiques...
Le procès d'Helga Wauters, une anesthésiste belge alcoolique, a débuté le 8 octobre au tribunal correctionnel de Pau pour "homicide involontaire aggravé", suite au décès de Xinthia Hawk,e il y a 6 ans. La femme médecin a reconnu que son alcoolisme n'était pas compatible avec son métier, et qu'elle porterait le poids de la mort de cette patiente toute sa vie d'après RTL. Elle encourt cinq ans de prison.
Une scène d'horreur
Le 26 septembre 2014, Xinthia Hawke, une patiente anglaise, est admise à la clinique Labat, située à Orthez (Pyrénées-Atlantiques) pour son accouchement. Helga Wauters, médecin anesthésiste, lui appose une péridurale en début d'après-midi.
Le terme de la jeune femme de 28 ans est dépassé, le gynécologue-obstétricien souhaite procéder à une césarienne dans la soirée.
La Belge place la future maman sous anesthésie générale, et le petit Isaac, aujourd'hui âgé de six ans, est extrait du ventre de Xinthia Hawke.
Alors que l'obstétricien recoud la patiente, cette dernière se réveille, vomit, hurle de douleur et fait un arrêt respiratoire.
Les enquêteurs découvriront après le drame que Helga Wauters, qui buvait tous les jours depuis plusieurs années, avait consommé de l'alcool tout au long de la journée, le matin, le midi et lors d'un apéritif entre amis avant de se rendre au travail.
Lors de l'accouchement de Xinthia Hawke elle aurait intubé la jeune femme dans l'œsophage au lieu de la trachée et serait restée inerte devant la détresse de la patiente.
La victime tombe dans le coma et décède le 30 septembre, jour où l'anesthésiste sera placée en garde à vue.
Le 2 octobre 2014, Helga Wauters est mise en détention provisoire et ne sera libérée qu'en décembre 2014 sous contrôle judiciaire. Son addiction aurait continuer à prendre le dessus à sa sortie, elle se serait même présentée en état d'ébriété lors de son rendez-vous avec le psychologue en 2015.
Une descente aux enfers
L'alcoolisme de la présumée coupable remonterait à la séparation avec sa compagne, une infirmière dénommée Marianne B, qui aurait accouché de leurs jumeaux en 2005. S'en serait suivi un conflit familial, qui aurait mené Helga Wauters en cure de désintoxication dans un hôpital psychiatrique en 2009 et 2010.
Après avoir démissionnée de l'hôpital de Bracops en Belgique en 2011, elle aurait retrouvé un nouvel emploi dans un établissement médical à Soignies, avant d'être finalement licenciée trois mois après pour faute grave, arrivant ivre pour une césarienne.
La même histoire se reproduit en 2013, alors qu'elle est embauchée à l'hôpital de Saint-Vith (Belgique). Elle se fera limogée en février 2014 pour faute grave, une seconde fois.
Quelques jours après son arrivée à la clinique Labat en France, Helga Wauters serait retombée dans ses travers en prescrivant un mauvais traitement et aggravant l'état de santé d'un patient, qui décédera dans la nuit. Elle aurait reçu une lettre de licenciement le 29 septembre, soit trois jours après la tragédie.