Dessous du homard, scandale et allergie... par Séverine Servat de Rugy

Les homards les ont tués (politiquement). Séverine Servat, épouse de François de Rugy qui avait démissionné du ministère de la Transition écologique et solidaire en juillet 2019 après le scandale de ses dîners fastueux à base de homards, brise des mois de silence,
Décidée à dire toute sa vérité, la femme de l'ancien président de l'Assemblée Nationale a transposé ses peines et ses déceptions dans son ouvrage, un véritable plaidoyer en faveur de son mari, qu'elle considère comme victime d'une injustice incompréhensible. "C'est son histoire dont j'ai été témoin. Il m'a laissé faire et c'est avec son crédit, car il est rare qu'un politique laisse une telle liberté à son épouse", a-t-elle précisé au Journal Du Dimanche.
Tandis que son livre La Marche du Crabe, aux éditions Michel Lafon, est déjà disponible en librairies, Séverine Servat s'est confiée auprès de l'hebdomadaire sur l'affaire qui avait secoué la planète politique. Souvenez-vous, les époux avaient été épinglés pour avoir supposément organisé des dîners opulents aux frais du contribuable, effectué des travaux aux frais de l'État dans les appartements privés du ministère de la Transition écologique, ou encore fait facturer un "sèche-cheveux en or"....

François de Rugy et Séverine Servat : la vie après le homard

Pour cette journaliste star à la plume affûtée, il ne fait aucun doute : les accusations formulées à l'encontre de son époux sont "un dossier composé de fake news" et "une cabale, ni plus ni moins". François de Rugy a d'ailleurs décidé d'attaquer Mediapart en diffamation pour l'un des articles publié à son sujet. Le procès se tiendra en février 2021. "Le temps est long et le coût, élevé. Pendant ce temps-là, on oublie les détails mais il reste des titres. Des titres qui font mal", a lâché l'épouse de l'ex-ministre de la Transition écologique.

Si Séverine Servat reste persuadée de l'honnêteté de son époux, elle considère qu'à l'époque, il lui eut été presque impossible de plaider sa cause : "Il aurait pu se défendre, mais il y avait un contexte social violent avec les gilets jaunes, il ne pouvait plus exercer sereinement sa fonction". Et d'ajouter, à propos des critiques qui ont été proférées sur le train de vie qu'ils menaient : "Mon mari a remboursé quelques dépenses qui pouvaient sembler plus personnelles que professionnelles, aucune poursuite n'a été engagée".

Les époux de Rugy, victimes d'un complot ?

Au sujet du cliché publié par Mediapart sur lequel elle apparaissait devant un dîner fastueux et un grand cru, Séverine Servat a assuré qu'elle avait été piégée par l'une de ses anciennes amies, qui avait été conviée à un repas donné à l'hôtel de Lassay (la résidence du président de l'Assemblée nationale), lors d'un réveillon de Noël. "À un moment, elle s'est collée derrière moi et m'a fait poser devant une bouteille de vin en me disant: 'C'est le vin préféré de ma mère.' Ça m'avait paru bizarre, mais bon. Quand j'ai vu la photo publiée par Mediapart, je n'ai pas eu de mal à me rappeler la scène… ni la date. C'est la seule fois - en quatorze mois - qu'on a eu du homard sur la table", a-t-elle expliqué.

La raison de cet acharnement ? Selon Séverine Servat de Rugy, l'amie en question lui aurait fait subir un odieux chantage. "Elle me demandait avec insistance de lui présenter de grands patrons. Elle m'a aussi demandé d'intercéder auprès de mon mari pour un redressement fiscal - je crois me souvenir qu'il était question de 1 million d'euros. Comme j'ai refusé, elle m'a envoyé un texto menaçant  'Ton mari ne sera pas toujours ministre'", 

Un train de vie pas si luxueux...

Par ailleurs, si des récits grandiloquents avaient été contés au sujet de sa vie luxueuse à l'hôtel de Lassay, Séverine Servat a tenu à couper court aux fantasmes dans ELLE. 

Durant la période où François de Rugy était titulaire du Perchoir, le couple habitait dans un appartement où le sol était "pourvu de moquette" et le "chauffage central inexistant". Sur les murs, la journaliste de Gala se souvient de "grandes plaques de moisi qui s'y sont formées à cause de l'humidité". Ils auraient toutefois été dans l'incapacité de remédier à ces problèmes "au risque d'atteindre à l'intégrité du bâti".

Cerise sur le gâteau, leur appartement privé... n'était pas si privé. Puisqu'il n'était pas fermé à clé, de nombreux visiteurs se bousculaient chez les Rugy, ce qui donnait lieu à des instants plutôt embarrassants. 

L'épouse de François de Rugy s'est souvenue par exemple d'une visite de l'huissier qui avait débarqué alors que les époux étaient en petite tenue et se sont retrouvés... rouges comme des homards !