Benjamin Griveaux : voilà pourquoi il a renoncé à Paris
Le député LREM Benjamin Griveaux a décidé ce vendredi 14 février de retirer sa candidature à la mairie de Paris, à la suite de la diffusion d'images privées à caractère sexuel.
Benjamin Griveaux n'est plus candidat à la mairie de Paris. Le député LREM et ancien porte-parole du gouvernement a annoncé ce matin qu'il se retirait de la course à l'élection, en raison de la diffusion publique d'images intimes à caractère sexuel. Il s'est exprimé ce matin dans une très brève allocution faite au siège de l'AFP, confirmant, sans rentrer dans les détails, les faits qui lui valent aujourd'hui ce départ prématuré. "Un site internet et des réseaux sociaux ont relayé des attaques ignobles mettant en cause ma vie privée. Ma famille ne mérite pas cela. Personne, au fond, ne devrait jamais subir une telle violence", a-t-il exprimé.
Benjamin Griveaux : sa famille avant tout
Ces "attaques ignobles" sont la goutte de trop pour l'homme politique, qui essuie des menaces depuis le début de la campagne. "Depuis plus d'un an, ma famille et moi avons subi des propos diffamatoires, des mensonges, des rumeurs, des attaques anonymes, la révélation de conversations privées dérobées ainsi que des menaces de mort" a-t-il déclaré. L'homme politique a fait le choix renoncer afin de protéger sa famille.
"Je ne souhaite pas nous exposer davantage, ma famille et moi, quand tous les coups sont désormais permis. Cela va trop loin. C'est pourquoi j'ai décidé de retirer ma candidature à l'élection municipale parisienne. Cette décision me coûte, mais mes priorités sont très claires : c'est d'abord ma famille. Vous l'aurez compris. Et puis, c'est le projet pour Paris. Celui que nous avons construit et pour lequel nous nous sommes beaucoup battus. Ce projet, aujourd'hui, il vivra mieux sans moi", a-t-il ajouté.
Benjamin Griveaux partage depuis plus de dix ans la vie de l'avocate Julia Minkowski, célèbre pénaliste et petite-fille du pédiatre Alexandre Minkowski, avec qui il a trois enfants.
Mari aimant et père de famille dévoué, l'ex-candidat à la mairie de Paris avait déclaré dans Closer en décembre 2018 : "Avec Julia, nous avons un deal. J'emmène mes deux enfants tous les matins à l'école, sauf quand j'ai une matinale... J'essaie aussi d'être à la maison deux soirs par semaine pour les coucher, et le week-end, je sanctuarise des moments pour aller au musée, voir un film ou faire des manèges avec eux. Pour moi, c'est vital : être au gouvernement demande 150 % d'énergie et mes enfants m'en donnent une grosse partie".
Son épouse avait également pris la parole dans le magazine Gala, complétant avec habileté le portrait de son mari, garant du bonheur familial."Pendant la campagne, on avait un rythme totalement déstructuré, mais j'ai la chance d'avoir un compagnon pour qui il n'y a rien de plus important que la famille", avait confié avec tendresse Julia Minkowski.
Benjamin Griveaux: des vidéos très explicites
C'est dans l'après-midi du jeudi 13 février que les contenus intimes de l'ancien bras droit d'Emmanuel Macron ont fuité. Plusieurs captures d'écran de ses conversations personnelles avec une jeune femme sont publiées sur un site web qui prétend dénoncer "les hommes politiques qui mentent à leurs électeurs en imposant le puritanisme à la société".
Ces captures d'écrans sont accompagnées de deux vidéos à caractère sexuel. Ces images ont très vite été relayées sur Twitter par de nombreux comptes anonymes, mais également par des comptes influents comme le député ex-LREM Joachim Son-Forget ou le docteur Laurent Alexandre.
Benjamin Griveaux n'a pas commenté l'authenticité des vidéos, mais il a annoncé porter plainte pour violation de la vie privée.
L'artiste politique russe Piotr Pavlenski (en photo ci-dessous lors d'actions contestataires d'automutilation) a revendiqué jeudi soir auprès du journal Libération la diffusion de ces vidéos de Benjamin Griveaux "quelqu'un qui s'appuie en permanence sur les valeurs familiales, qui dit qu'il veut être le maire des familles et cite toujours en exemple sa femme et ses enfants. Mais (...) fait tout le contraire", explique l'activiste russe âgé de 36 ans qui vit à Paris.