La première dame du Lesotho a tué la 1ère épouse du Premier ministre

Lipolelo Thabane, la première épouse du chef du gouvernement Thomas Thabane, avait été tuée par balles en juin 2017. Accusée d'avoir orchestrée le meurtre de sa prédécesseure, la première dame Maesaiah Thabane s'est livrée aux autorités du Lesotho le 4 février. Elle est inculpée.. mais toujours en liberté !

La première dame du Lesotho a tué la 1ère épouse du Premier ministre
© Maesaiah Thaban par Ezekiel Morake/AP/SIPA

Le Royaume enclavé dans le territoire de l'Afrique du Sud tremble : une affaire de meurtre se déroule au sommet du Lesotho. Impliquée dans l'assassinat de l'ancienne épouse du premier ministre du Lesotho Thomas Thabane, Maesaiah Thabane, 42 ans, s'est rendue aux autorités sur les conseils de son avocat le 4 février.
Mariée au chef du gouvernement depuis 2017, elle s'était réfugiée en Afrique du Sud le mois dernier pour échapper à un mandat d'arrêt. Elle aurait été "cueillie à la frontière" à la suite d'un accord entre sa défense et la police, précise le quotidien Le Monde.
Le commissaire de police adjoint, Paseka Mokete, a précisé les accusations à l'encontre de la première dame dans une déclaration à la presse le mardi 4 : "Elle a été accusée de meurtre, ainsi que huit autres personnes qui se trouvent au Lesotho et en Afrique du Sud".
Il ajoute disposer d'un dossier "solide" pour prouver l'implication de Maesaiah Thabane dans le meurtre de Lipolelo Thabane, et la tentative de meurtre sur Thato Sibolla, une amie de la victime, a ajouté RFI. 

La victime Lipolelo Thabane, toujours unie à Thomas Thabane au moment des faits, avait été tuée par balles en juin 2017, deux jours avant l'investiture de son époux. Le couple était alors en instance de divorce. Trois mois après l’assaut, Thomas Thabane épousait en secondes noces (funestes) Maesaiah Thabane.

Début janvier, une lettre du chef de la police du Lesotho présentait des éléments inculpant les époux Thabane. Un appel téléphonique qui aurait été localisé sur le lieu du crime, venait du téléphone portable du premier ministre. Il avait alors été interrogé par la police le 22 janvier. La pression exercée par l'opposition et son propre parti l'a contraint à annoncer sa démission prochaine, à une date qui n'a pas encore été précisée.

Selon les informations de RFI, la première dame Maesaiah Thabane aurait été libérée en échange d'une caution de 1 000 loti, soit 61 euros, malgré l'opposition de la police.