Aurélie Filippetti accusée de "violences" par Thomas Piketty : la guerre est déclarée

Aurélie Filippetti a porté plainte contre son ancien compagnon, l'économiste Thomas Piketty, pour diffamation. Celui-ci avait affirmé que l'ex-ministre de la Culture avait été "extrêmement violente" envers ses filles. 

Aurélie Filippetti accusée de "violences" par Thomas Piketty : la guerre est déclarée
©  RTL-BUKAJLO/RTL/SIPA/Lionel Urman/SIPA

De (vieux) linges sales ressortis en public. Aurélie Filippetti a porté plainte contre l'homme qui a partagé sa vie il y a plus de dix ans, l'économiste Thomas Piketty, pour diffamation, à la suite de ses déclarations lors d'une conférence à l'Institut d'Études Politiques de Toulouse. Entre les anciens compagnons, la guerre est-elle déclarée ? 
En 2009, Aurélie Filippetti avait porté plainte contre son ex-compagnon, l'économiste Thomas Piketty, pour "violences entre conjoints". Finalement, celui-ci avait écopé d'un simple rappel à la loi, conformément au souhait de l'ancienne ministre de la Culture qui ne voulait pas que l'affaire traîne et s'ébruite davantage.

Thomas Piketty accuse Aurélie Filippetti de "violences"

Pourtant, le passé a rattrapé l'économiste lorsqu'il a donné sa conférence à l'Institut d'Etudes Politiques à Toulouse, le 21 novembre. L'une des femmes de l'audience s'est levée et a courageusement demandé à l'ex-compagnon d'Aurélie Filippetti : "Vous avez reconnu en 2009 avoir battu votre ex-conjointe. Je voulais savoir ce que vous pensiez du fait de faire cette conférence alors que dans trois jours, le 23 novembre, on va avoir la Marche contre les violences faites aux femmes...?"

Quelle ne fut pas la stupéfaction dans la salle, lorsque Thomas Piketty a rappelé que l'affaire avait été "classée sans suite à l'issue d'une enquête" et a accusé à son tour l'ex-compagne d'Arnaud Montebourg : "La relation dont vous parlez a été une relation avec une personne extrêmement violente vis-à-vis de mes filles. J'ai trois filles, qui étaient petites à l'époque, et cette personne a été extrêmement violente vis-à-vis d'elles. Je l'ai mise hors de chez moi, je l'ai poussée dehors, ce que je regrette, et je vous assure qu'après le comportement qu'elle a eu avec mes filles beaucoup de personnes se seraient beaucoup plus énervées que ça... Je regrette de l'avoir poussée, car elle est tombée dans l'entrebâillement de la porte, ce qui ne l'a pas empêchée d'aller travailler, je le regrette néanmoins."

Aurélie Filippetti contre-attaque

Les internautes, interloqués, ont dénoncé une "tentative de manipulation" et ont rappelé que l'affaire n'avait pas été classée sans suite, comme l'économiste l'a rappelé dans son intervention. La principale intéressée, Aurélie Filippetti, n'a pas manqué de réagir dans La Dépêche du Midi : "Il n'y a pas eu de classement sans suite ! J'ai retiré ma plainte car il a reconnu les faits par écrit et s'en est excusé devant un avocat. Il a eu à la suite de ça un rappel à la loi car je n'ai pas poursuivi la procédure en raison de la médiatisation à l'époque."

Et d'ajouter : "Ce qui s'est passé hier à Toulouse est symptomatique des réactions de ceux qui sont confrontés à leur propre violence. Malheureusement c'est très fréquent dans le cas des violences conjugales d'essayer de mettre la faute sur les victimes." L'ancienne députée PS de Moselle a également déclaré sur son compte Facebook qu'elle portait plainte contre Thomas Piketty pour diffamation.