Le sexisme, générateur de "bad buzz" en puissance en 2016

Les comportements sexistes ont généré le plus de commentaires négatifs sur les réseaux sociaux en 2016 que l'année passée. C'est le constat du cabinet de veille médiatique Visibrain, publié dans son rapport annuel.

Le sexisme, générateur de "bad buzz" en puissance en 2016
© IBO SIPA

Entre un chroniqueur de Touche Pas à Mon Poste qui embrasse la poitrine d'une actrice sans son consentement et la sélection entièrement masculine du festival de la bande dessinée d'Angoulême, les polémiques autour du sexisme sont toujours d'actualité. D'après une étude conduite par Nicolas Vanderbiest de l'Université Catholique de Louvain en Belgique pour la plateforme de veille médiatique Visibrain, les discriminations à l'encontre des femmes seraient la cause principale des "bad buzz" dans 20% des cas en 2016, contre 12 % en 2015. 

Selon l'expert belge, les médias seraient le secteur le plus touché par cette vague de critiques, ce qui n'a pas évolué depuis 2015. On se rappelle notamment de la chaîne d'information iTELE qui a été secouée par la grève et le départ des trois quarts de ses journalistes suite à l'affaire Morandini. La chaîne avait confirmé l'embauche de l'animateur alors que celui-ci était mis en examen pour corruption de mineurs aggravée.

Les crises graves (longues ou ayant un impact global sur le fonctionnement d'une marque) a augmenté selon le site de l'étude, passant de  4% en 2015, à 7% en 2016.
Bien qu'elle soit la preuve d'une prise de conscience du public face au sexisme dans les médias, cette analyse fait écho aux inquiétudes et aux indignations des femmes en France et dans le monde, pour qui les mouvements féministes se mobilisent toujours.

L'année 2016 a été marquée par la révélation d'actes sexistes. Cyril Hanouna a été notamment averti plusieurs fois par le CSA pour le traitement controversé qu'il réservait à ses chroniqueuses ; Capucine Anav et Enora Malagré. Cette dernière a récemment évoqué  sa rencontre avec l'animateur, qu'elle décrit comme "un artiste incompris", lors de son entretien d'embauche (à base de pénis posé sur l'épaule d'une secrétaire). L'étude de Nicolas Vanderbiest est téléchargeable par ici