Trop grosse pour être en couverture : l'édition fait ceinture

Diglee, illustratrice, est montée au créneau face à une maison d’édition qui a refusé son dessin car l’héroïne était en surpoids. Elle a publié une tribune sur son blog afin de dénoncer le regard standardisé de la société sur le corps de la femme.

Trop grosse pour être en couverture : l'édition fait ceinture
© Diglee

L'illustratrice Diglee n'en est pas à son premier coup de crayon pour cette maison d'édition avec laquelle elle collabore depuis au moins cinq ans. Pour une nouvelle commande, l'éditrice recherchait une illustration pour une couverture de roman écrit par une auteure américaine. D'après le brief qui accompagne la commande, l'héroïne du roman devait correspondre à une jeune femme "tout en formes, rock'n'roll et pulpeuse". L'illustratrice Diglee envoie donc un premier dessin. Le retour de la maison d'édition ne se fait pas attendre et demande à ce que le personnage féminin soit "moins ronde, tout en étant pulpeuse, genre Scarlett Johansson avec une poitrine plantureuse".  Suivront ensuite de nombreux échanges de mails dans lequel l'illustratrice déplore de toujours devoir "maigrir les corps féminins." Et d'ajouter : "Plantureuse ne veut pas dire pour moi, faire un 38 avec des seins généreux."  Diglee a donc décidé d'illustrer son écœurement sur son blog avec la meilleure arme qui soit : le crayon. Elle dénonce les diktats imposés par une société sur le corps des femmes qui dénote d'une grossophobie inacceptable. Finalement, Diglee a refusé cette commande.  

© Diglee