Dropped : un an après, colère et questions persistent

Le 9 mars 2015, dix personnes, dont Camille Muffat, Florence Arthaud et Alexis Vastine, trouvaient la mort dans un accident d'hélicoptères sur le tournage de l'émission "Dropped". Un an après la tragédie, les familles des victimes attendent toujours des explications.

Dropped : un an après, colère et questions persistent
© NICOLAS MESSYASZ/SIPA

Nous sommes en Argentine, le 9 mars 2015, quand deux hélicoptères en vol entrent en collision et s'enflamment. À bord, dix Français – dont la nageuse Camille Muffat (25 ans), le boxeur Alexis Vastine (28 ans) et la navigatrice Florence Arthaud (57 ans) – et deux pilotes argentins perdent la vie. Ils tournaient une émission de télé-réalité pour TF1 : Dropped.
Le drame fait grand bruit dans l'Hexagone. Alain Bernard, Philippe Candeloro, Jeannie Longo, Sylvain Wiltord et Anne-Flore Marxer, également candidats, sont rapatriés, alors qu'on tente d'élucider les circonstances de l'accident. Un an après, elles restent floues. Qui des pilotes ou de la société Adventure Line Production (ALP) est responsable du choc des appareils ?
D'après le rapport argentin de la Direction d'enquête des accidents de l'aviation civile, une erreur de pilotage a bien eu lieu, alors même que les deux hommes aux commandes connaissaient la zone par cœur et avaient des "qualifications exceptionnelles". Bémol : selon le document, ils n'avaient pas reçu de formation pour voler aussi proches l'un de l'autre.  
Comment expliquer que les hélicoptères en formation transportaient des passagers (chose interdite) ? Pourquoi volaient-ils à moins de 30 mètres d'écart alors que la distance minimum requise est de 150 mètres ? Les conditions de tournage imposées par ALP sont-elles à l'origine de ces manquements à la sécurité ? Les budgets de l'émission restent flous, certains documents sont toujours confidentiels... Autant de zones d'ombre qui agacent les familles endeuillées.
Les Vastine, Hubert Arthaud et Bénédicte Mei, maman d'une journaliste disparue, comptent se tourner vers la justice pour obtenir des réponses. Le frère de la navigatrice a déclaré vouloir porter plainte contre la société de production. "Ils ont fait le choix de l'économie plutôt que de la sécurité", accuse-t-il sur BFMTV.
La Direction générale de l'aviation française devrait rendre son rapport dans les mois à venir.

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