Une Française condamnée à 8 ans de prison en République dominicaine

En avril 2012, 11 kilos de cocaïne avaient été trouvés dans le bagage de cabine de Liana Guillon, une mère de famille venue passer sa lune de miel sur l'île caribéenne. Elle est aujourd'hui condamnée à 8 ans de prison.

La République Dominicaine, du paradis à l'enfer. En avril 2012, Liana Guillon et son époux passent leur lune de miel en République dominicaine. Après avoir passé près d'une semaine sur place et alors que le couple de Français s'apprête à reprendre un avion qui doit le ramener à Paris, les douaniers les arrêtent : dans le bagage de cabine de la jeune mariée, les autorités retrouvent 11 kilos de cocaïne. Depuis, cette mère de cinq enfants est incarcérée dans le pays.
Lundi 10 février, Liana Guillon a été condamnée en appel à huit ans de prison, une peine identique à celle prononcé près d'un an plus tôt par la justice dominicaine, qui l'avait reconnue coupable de trafic de drogue. Le couple français, qui dit avoir laissé ses bagages à l'hôtel dans une consigne non fermée et sans surveillance, nie les faits, affirmant avoir été "piégé" par des trafiquants.

Le frère de Liana, Eric Martin-Vallas qui a pu discuter avec elle par téléphone, déclare : "On ne s'attendait pas à cette décision, c'est une énorme déception (...). Les conditions de détention ont été très dures, et on ne comprend pas pourquoi lui a été remis en liberté et pas elle (...). Elle est atterrée. Elle a le sentiment d'avoir été trahie par la justice dominicaine", insiste-t-il.

Eric se rend régulièrement en République dominicaine, avec d'autres proches, pour soutenir sa sœur. "Aujourd'hui, elle est très mal. Elle a beaucoup maigri", s'inquiète Sabine, la mère adoptive de Liana, qui regrette la faible implication des autorités françaises. "Il faudrait que le ministère des Affaires étrangères se mobilise pour dénouer la situation", conclut-elle.
Selon les avocats de Liana Guillon, un dernier recours serait encore possible, devant la cour suprême. "Nous attendons de recevoir les motivations du tribunal avant de prendre notre décision", exprime son avocat Me Desandre-Navarre. Un accord existe par ailleurs entre la France et la République dominicaine pour demander un transfèrement de la détenue, mais "Il faut d'abord que la condamnation soit définitive" explique-t-elle. Malgré tout, Liana Guillon ne perd pas espoir, comme l'indique son avocat et elle "envisage de poursuivre son combat pour sa dignité, son honneur et sa liberté, à travers un ultime recours devant la cour suprême".

La République dominicaine est considérée comme une plaque-tournante du trafic de cocaïne et aujourd'hui, 18 Français y sont retenus, la majorité pour trafic de drogue.