Le gynécologue André Hazout comparaît pour des viols sur ses patientes

Le spécialiste de l'insémination artificielle et de la lutte contre l'infertilité comparaît à partir d'aujourd'hui devant la Cour d'assises de Paris. André Hazout est accusé d'avoir utilisé l'autorité liée à ses fonctions pour profiter de la vulnérabilité de plusieurs patientes. Parmi les plaignantes, quatre l'accusent de "viols" et deux "d'agressions sexuelles".
Six femmes se sont portées partie civile ; le parquet a également appelé comme témoins vingt-sept autres femmes qui ont porté plainte, mais qui ne peuvent plus poursuivre le gynécologue en raison du délai de prescription (10 ans pour un viol, 3 ans pour une agression sexuelle).
Les victimes racontent toutes la même histoire : le désespoir de l'infertilité. Ces femmes espéraient beaucoup du docteur Hazout. "Elles ont fermé les yeux parce que cet homme était devenu leur seule chance d'avoir un bébé. Elles le considéraient comme un sauveur, un bon Dieu." a déclaré Claude Katz, l'avocat de l'une des plaignantes.
Le Dr Hazout a nié les faits durant toute l'instruction, et a finalement admis avoir eu des rapports sexuels avec ses patientes. Ces dernières étaient "consentantes" selon lui. "Je comprends qu'elles se soient laissées entraîner par mon charme. Je ne pensais pas qu'elles m'idolâtraient à ce point", a-t-il déclaré aux enquêteurs.
Dans le corps médical, plusieurs personnes auraient eu connaissance des actes du médecin. La présidente du Conseil de l'ordre des médecins a reconnu avoir reçu des "lettres de doléances" dès 1985. La première plainte est déposée en 2005, et en 2013 le conseil de l'ordre radie le praticien.

Gynécologue renommé et décoré de la Légion d'honneur, l'homme âgé aujourd'hui de 70 ans, a exercé à Paris et en banlieue parisienne. La plupart des agressions sexuelles commises ont eu lieu à la clinique de la Muette et dans son cabinet du 17e arrondissement.