Les écoles portugaises, une alternative pour les Français recalés ?
Plusieurs plaintes ont été déposées contre une école de dentistes portugaise. En toute illégalité, les jeunes ayant échoué à l'université de pharmacie peuvent donc retenter leur chance dans cette "université".
Installée à Toulon en novembre 2012, l'antenne Fernando Pessoa fait parler d'elle, mais pas de la meilleure des façons. C'est au milieu du mois de mai que le centre universitaire devra communiquer au tribunal de grande instance un ensemble de papiers administratifs afin de pouvoir continuer à exister. Ce qui n'est pas gagner car l'école portugaise contourne impunément les lois françaises. En effet des associations d'étudiants, des syndicats professionnels et même la ministre de l'Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso se sont plaints et ont exprimé de vifs doutes quant à la capacité de l'école à dispenser des enseignements scientifiques conformes aux exigences françaises.
Selon le magazine L'Étudiant, "le ministère de l'Enseignement supérieur portugais a fait savoir que le centre Fernando Pessoa n'était pas autorisé à délivrer le diplôme portugais en France".
Ces ennuis judiciaires ne semblent pas perturber plus que ça l'association UFP France puisque, dès le mois de février, elle a fait savoir son intention d'ouvrir une nouvelle école à Béziers pour la rentrée 2013. L'école attend pas moins de 190 étudiants et espèrent avoir plus de 570 inscrits d'ici trois ans. Si l'antenne portugaise représente une nouvelle chance pour les recalés, il faut aussi avoir un portefeuille bien rempli pour pouvoir en bénéficier. Les frais d'inscriptions atteignent 7 500 à 9 500 euros par an.
Bruno Ravaz, directeur du centre, se justifie auprès du Monde.fr : "Les étudiants iront faire leur stage pratique au Portugal et auront des cartes d'étudiants portugais. Nous avons le droit européen pour nous, qui garantit la liberté d'établissement. Nous créons des emplois, formons des dentistes qui manquent en France sans demander un sou à la collectivité".
