Pauline Grumel, fondatrice d'UNISOAP : "J'ai créé une association qui recycle les savons usagés des hôtels pour les donner à des personnes dans le besoin"
Qui sera la lauréate du trophée Perle de Lait 2022 ? Pauline Grumel fait partie des quatre finalistes en lice. La jeune femme a créé UNISOAP, une association qui collecte les savons usagés auprès des hôtels et les recycle pour les mettre à disposition des personnes dans le besoin. Découvrez son projet et ses motivations avant de voter pour la cinquième édition du trophée, qui récompensera l'entrepreneuse engagée de l'année. C'est vous qui décidez.
Comment est né UNISOAP ?
Après dix ans à la tête de mon agence de communication, j'avais besoin de donner plus de sens et de valeur à mon travail. Le projet est parti de deux constats alarmants. D'une part, le gaspillage considérable des ressources : on estime qu'environ 51 millions de savons sont jetés chaque année par les hôtels en France. De l'autre, le manque d'accès à la propreté : trois millions de personnes n'ont pas les moyens de s'acheter des produits d'hygiène de base dans notre pays. Il existait des initiatives aux États-Unis et en Australie, mais pas encore en France.
UNISOAP ne se limite pas à la protection de l'environnement, la dimension sociale et solidaire est très forte. En quoi est-ce important pour vous ?
Effectivement, la démarche est triple. Notre premier impact est environnemental, car l'objectif est de réduire les déchets des hôtels, mais l'humain est au cœur de notre mission.
Sur le plan social, nous travaillons avec des jeunes en situation de handicap et sur le plan solidaire, nos savons sont distribués à des personnes dans le besoin.
Comment avez-vous réussi à convaincre les premiers hôtels de vous suivre dans cette aventure ?
Au départ, personne ne nous connaissait, je suis allée frapper à leur porte. J'ai tout de suite eu un très bon accueil. La plupart avaient déjà mis en place des actions de recyclage de bouteilles en plastique ou de papier. Le savon s'inscrit dans cette démarche globale RSE.
À la différence des autres finalistes, vous avez créé une association, pourquoi ce choix ?
La question ne s'est même pas posée. Il n'y avait pas de but lucratif, donc le modèle associatif s'est vite imposé à moi. Notre activité est financée en premier lieu par nos deux cent vingt hôtels partenaires, qui sont aussi nos mécènes, et par des dons de fondations, d'entreprises et de particuliers.
Si vous remportez le trophée Perle de Lait, quels projets souhaitez-vous mettre en place ?
La dotation du concours nous permettrait de financer en partie une nouvelle machine sur laquelle nous travaillons actuellement pour recycler davantage de savons.
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