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Thaïs Drozdowski, fondatrice d'Inuk : "Je veux donner à tous les moyens de contribuer à la réduction des émissions de carbone et de lutter contre le dérèglement climatique "

Thaïs Drozdowski a créé Inuk, une solution innovante qui permet aux professionnels et aux particuliers de contribuer à la réduction des émissions carbone en finançant en France et en Europe des projets d'énergies renouvelables qui absorbent le CO2 ou qui n'en émettent pas. Elle est en lice pour décrocher le trophée Perle de Lait 2022, qui récompensera l'entrepreneuse engagée de l'année. Rencontre.

Thaïs Drozdowski, fondatrice d'Inuk : "Je veux donner à tous les moyens de contribuer à la réduction des émissions de carbone et de lutter contre le dérèglement climatique "
© Inuk

D'où est venue l'idée de créer un outil pour régler la contribution carbone ?

Inuk est né d'une volonté de réduire mon empreinte carbone alors que je vivais à Singapour, où tous les déplacements se font en avion. À l'époque, je travaillais déjà dans l'environnement et ce mode de vie était difficilement compatible avec mes principes. En cherchant une manière de compenser mon impact environnemental, j'ai réalisé qu'il n'existait pas de solution de compensation carbone véritablement fiable pour les particuliers. Avec mon associé Aurélien, nous avons mis deux ans à développer une technologie fiable, qui donne à tous les moyens de contribuer à la réduction des émissions de carbone et de lutter contre la crise climatique. 

Comment fonctionne Inuk concrètement ? Que proposez-vous pour compenser nos émissions de CO2 ?

Nous travaillons avec de petits porteurs de projets d'énergies renouvelables indépendants, basés en France et en Europe – je dis souvent qu'il faut d'abord décarboner devant sa porte ! Nous quantifions les émissions de CO2 que ces projets permettent d'éviter, cela se traduit en jetons émis. À l'autre bout de la chaîne, nos clients, le plus souvent des entreprises, peuvent choisir de compenser leurs émissions résiduelles, celles qui sont incompressibles, en achetant ces jetons. Toute l'opération est tracée et, une fois vendu, le jeton se détruit, personne ne peut le revendre.

Entreprendre dans la tech quand on est une femme, est-ce un défi ?

C'est un défi à plusieurs niveaux. Dans ma carrière, il m'est souvent arrivé d'être la seule femme dans la pièce, je connais ce sentiment désagréable. Ça me sert de carburant et d'inspiration pour faire les choses différemment chez Inuk. Nous voulons créer une culture d'entreprise paritaire et inclusive, même si, en pratique, il n'est pas simple de trouver des femmes développeuses. Nous travaillons aussi avec des gens sans emploi. Ce qui nous intéresse, c'est la compétence.

Comment le trophée Perle de Lait contribuerait-il au développement d'Inuk ?

Pour nous, ce trophée est une vraie connexion avec les particuliers. Nous souhaitons faire grandir l'offre qui leur est destinée afin que chacun puisse intégrer la compensation carbone dans son quotidien. Pour cela, nous avons besoin d'améliorer notre application mobile et de sensibiliser un maximum de monde sur le sujet.

Son projet vous plaît ? Le trophée Perle de Lait sera décerné par le public.

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