Agostina Belli a 75 ans : Secrets, Meurtre, Erotisme et Parfum de scandale

L'actrice italienne Agostina Belli, connue en France pour des rôles iconiques dans les années 1970 dans des films cultes comme "Parfum de femme" et "La Carrière d'une femme de chambre" fête ce 13 avril ses 75 printemps.

Agostina Belli a 75 ans : Secrets, Meurtre, Erotisme et Parfum de scandale
© Agostina Belli dans Barbe Bleue / Moviestore Collection / Rex Feat

Née le 13 avril 1947 à Milan, Agostina Belli est issue d'une famille modeste, ce qui lui forge un caractère empreint de débrouillardise et d'indépendance. Alors qu'elle travaille comme vendeuse d'encyclopédies en porte-à-porte, elle apprend un peu par hasard que le grand réalisateur Carlo Lizzani cherche des figurants pour un film qui doit être tourné à Milan. Ce dernier ne reste pas insensible à sa beauté et lui donne un tout petit rôle dans Bandits à Milan. Nous sommes en 1968 et la carrière d'Agostina Belli vient de prendre son envol. 

Agostina Belli : Premiers succès dans des films d'horreurs et érotiques

Alors que sa carrière semble décoller, Agostina Belli est victime d'un grave accident de voiture qui la tient éloignée des plateaux pendant de longs mois. À son retour, elle décroche des rôles dans des films d'épouvante, genre qui abonde dans les années 1970 avec le Giallo. Sa présence, en 1972, dans la distribution du film Barbe-Bleue d'Edward Dmytryk lui apporte une visibilité internationale. Elle y interprète, avec un mélange de candeur et de sensualité qui sera souvent utilisé par les réalisateurs, une des huit victimes du terrible baron incarné par Richard Burton

Apparaissant souvent dévêtue à l'écran, Agostina Belli devient vite une des icônes sexy du cinéma italien avec des films comme Quando l'amore è sensualità ou Virilità. L'année 1972 est aussi marquée par le début de sa collaboration avec le cinéaste Pasquale Festa Campanile qui la dirige dans La Calandria, une production typique de la comédie érotique à l'italienne. 

Agostina Belli : Sa mère sauvagement tuée

Si la vie lui a souvent souri sur le grand écran, il n'en a pas été de même dans sa sphère privée et personnelle  une série de tragédies et de malheurs a jalonné son parcours, souvent chaotique et tortueux. Parmi les nombreux épisodes désagréables de sa vie, il en est un qui les bat définitivement tous: le meurtre de sa propre mère, violemment poignardée à un peu plus de cinquante ans par un meurtrier anonyme. Un crime qui a choqué à la fois la belle Agostina et son père, même si les deux étaient séparés depuis de nombreuses années. Cette femme tenait une pension de famille dans le centre de Milan et son meurtrier n'a jamais été retrouvé : personne n'a rien vu ni entendu et l'affaire est restée non résolue.

Consécration d'Agostina Belli avec des rôles dramatiques

En 1974, Agostina Belli entre au firmament du cinéma italien avec le film Parfum de femme de Dino Risi où elle donne la réplique à ce monstre sacré de la comédie, Vittorio Gassman. Le film atteint le sommet du box-office et connaît un succès retentissant en France également. En avril 1976, Parfum de Femme est nommé pour l'Oscar du meilleur film étranger et peu après, Agostina reçoit le prix David di Donatello de la meilleure actrice dans un autre film à succès qui termine d'asseoir sa consécration, La Carrière d'une femme de chambre, toujours réalisé toujours par Dino Risi. 

Vers la fin des années 1970, la renommée d'Agostina Belli dépasse les frontières et sa notoriété à l'étranger est renforcée par l'association de son nom à celui d'acteurs internationaux prestigieux tels que Philippe Noiret, Yves Montand, Peter Ustinov, Charlotte Rampling, Fred Astaire, Marcello Mastroianni et Kirk Douglas, le célèbre acteur américain avec lequel, selon les rumeurs plutôt douteuses des magazines de l'époque, Agostina a eu une relation.

Agostina Belli : son regard critique et sans concession sur ses partenaires de jeu

Agostina Belli, de par son caractère, n'a pas la langue dans sa poche. Et quand il s'agissait de critiquer les travers de ses partenaires de jeu, elle ne se faisait pas prier. Malgré l'image bon enfant et espiègle du grand acteur, Belli a déclaré au Figaro: "Je garde un très mauvais souvenir de Vittorio Gassman, il était trop agressif, voire méchant". Même sort, plus ou moins, pour Philippe Noiret, le célèbre acteur français: "Il était prétentieux et imbu de lui-même. Il était d'un côté et toute l'équipe était de l'autre." Mais les coups de gueule ne s'arrêtent pas là: Belli en veut aussi à la réalisatrice Lina Wertmuller: "C'était une vraie dictatrice. Sur le plateau, elle me criait: "Hé, salope, tu vas bouger ou pas?". Une nature au franc-parler!