Isabelle Carré, victime d'inceste, prône le consentement à 15 ans

Isabelle Carré a pris la parole sur les réseaux sociaux pour dénoncer les ravages de l'inceste. L'actrice a "remercié" Camille Kouchner et son livre qui lui ont permis de reconnaître "une partie" de sa vie.

Isabelle Carré, victime d'inceste, prône le consentement à 15 ans
© JLPPA/ABACA

Depuis la parution de Familia Grande, l'ouvrage dans lequel Camille Kouchner accuse son beau-père Olivier Duhamel d'avoir abusé de son frère jumeau alors qu'il avait 14 ans, la parole se libère. Après le neveu de Gérard Louvin, qui a porté plainte contre son oncle et son mari pour viols sur mineurs, c'est au tour d'Isabelle Carré de témoigner sur les horreurs de l'inceste.

Dans une vidéo publiée sur les comptes Twitter et Instagram de son amie Andréa Bescond le 26 janvier, l'actrice césarisée en 2003 pour sa performance dans Se Souvenir des Belles Choses s'est confiée les larmes aux yeux. 

"Je voudrais remercier Camille Kouchner pour ce cadeau qu'elle nous a fait, ce livre qui a permis à la parole de se libérer et à tant de personnes de s'exprimer, y compris moi aujourd'hui, puisqu'en lisant ce livre j'ai reconnu une partie de ma vie", a pudiquement révélé la comédienne de 49 ans. 

Puis a continué : "J'ai ressenti une émotion incroyable de voir que je n'étais plus seule".

Opposée à l'âge-seuil de 13 ans pour le consentement

L'épouse de Bruno Pesery a également fait passer un message contre la loi Billon, votée en première lecture au Sénat le 21 janvier, qui prévoit de créer un seuil de non-consentement sexuel pour les enfants de moins de 13 ans.

Isabelle Carré rejoint ainsi de nombreuses célébrités, comme Flavie Flament, Alexandra Lamy, Faustine Bollaert ou encore Sylvie Tellier qui s'opposent à l'âge limite de 13 ans qui figure dans le texte et recommandent l'âge de 15 ans et plus.

"Cet élan qui est le nôtre aujourd'hui, il ne faudrait pas qu'il soit déçu. Le seuil de non consentement ne doit pas être fixé en deçà de l'âge de 15 ans, 18 ans pour les personnes handicapées. Il est essentiel que le message envoyé à la société soit clair", a-t-elle déclaré.