Mort de Claude Brasseur, icône du cinéma et père d'Alexandre Brasseur

Claude Brasseur est mort à 84 ans, a révélé l'AFP le 22 décembre. Il "est décédé ce jour dans la paix et la sérénité, entouré des siens", a assuré son agent, précisant qu'il n'avait pas été victime du coronavirus. Il sera inhumé à Paris, au cimetière du Père-Lachaise, aux côtés de son père, Pierre Brasseur.
Le monde du cinéma pleure celui qui a été et restera une véritable icône du septième art, avec pas moins de 90 films à son actif. Fils du comédien Pierre Brasseur (dont le réel nom de famille est Espinasse) et de la romancière Odette Joyeux, il naît en 1936 à Neuilly-sur-Seine. Filleul de l'écrivain Ernest Hemingway, il passe une partie de son enfance en pension. Une expérience dont il garde d'amers souvenirs. "J'étais enfant pendant l'Occupation, donc j'avais peur et je faisais pipi au lit (...) Quand ça arrivait, on nous faisait courir dans la cour devant les autres enfants qui se moquaient, et l'on nous attachait notre drap mouillé sur la tête", avait-il confié dans Tout Le Monde En Parle.

Claude Brasseur : les débuts d'une légende

Bien après ces épisodes peu réjouissants, c'est en 1955 qu'il fait son entrée sur scène, d'abord dans le monde du théâtre, avec la pièce Judas de Marcel Pagnol. L'année suivante, il commence une carrière au cinéma, dans Rencontre à Paris, de Georges Lampin. Rapidement, le comédien de talent se fait sa place au sein du club très fermé des acteurs français et tourne auprès de grands réalisateurs tels que Georges Franju, Marcel Carné et Jean Renoir.

Dans les années 60, Claude Brasseur se fait davantage connaître du grand public en tournant dans les téléfilms Le Mystère de la chambre jaune de Jean Kerchbron, Dom Juan ou le Festin de pierre ou encore Le Jeu de l'amour et du hasard, réalisés par Marcel Bluwal. 

Mariage, fils et consécration

En 1961, l'acteur, en plus de rencontrer le succès, trouve l'amour et épouse la journaliste de mode Peggy Roche. Mais leur mariage ne dure pas, puisque Claude Brasseur tombe sous le charme de Michèle Cambon quelques années plus tard. De leur amour, naît un fils, Alexandre Brasseur, qui est aujourd'hui comédien tout comme son père et que vous pouvez retrouver dans la série Demain Nous Appartient.

Puis, en 1974, c'est la consécration. Il se fait remarquer en jouant dans Les Seins de glace de Georges Lautner, puis deux ans plus tard, dans Un éléphant ça trompe énormément d'Yves Robert. Un personnage grâce auquel il obtient un César du meilleur acteur dans un second rôle. 

Son succès se confirme en 1980 lorsqu'il remporte un autre César, du meilleur acteur cette fois, pour son rôle dans La Guerre des polices, de Robin Davis.  Les lumières des projecteurs sont décidément braquées sur lui.

Accusé "d'inceste" avec Sophie Marceau

Alors, Claude Brasseur s'autorise à vivre une autre de ses passions, la course automobile. En 1983, il devient le co-pilote de Jacky Ickx avec qui il remporte le rallye Paris-Dakar.

À la même époque, le public le découvre également dans la peau du père de Sophie Marceau, pour le film La Boum... avant qu'il ne joue son amant dans Descente Aux Enfers, de Francis Girod, en 1986. "Ça n'a pas surpris, ça a choqué. Quand Descente aux enfers est sorti, il y a eu une profusion de courriers adressés à Gaumont, à Sophie et moi. C'est tout juste si on ne m'accusait pas d'inceste", s'était-il souvenu au micro d'Europe 1. 

Claude Brasseur : les dernières années de sa vie

Ces dernières années, Claude Brasseur avait un peu levé le pied, tout en continuant à investir les planches. Il jouait tout de même, entre 2003 à 2007, le rôle du policier Franck Keller dans la série télévisée du même nom, sur TF1.

En 2006, 2010 et 2018, il a campé Jacky Pic dans la trilogie Camping, de Fabien Onteniente, au côté de Franck Dubosc. Un rôle qui lui a permis de toucher encore un peu les Français avant de tirer sa révérence à jamais.