Véronique Sanson : mort de son frère, lutte contre le cancer, enfance incroyable... Elle se livre

Véronique Sanson remonte doucement la pente, deux ans après avoir été diagnostiquée d'une tumeur de la gorge, alors qu'elle allait entamer une tournée. La chanteuse de 71 ans s'est souvenue, dans le Journal du Dimanche, que la peur l'a longtemps envahie après avoir appris sa maladie. "Ça s'appelle un cancer de la gorge… Bien sûr que j'étais inquiète ! Les rayons, les effets secondaires, la perte du goût et de l'odorat, ça vous bousille les cordes vocales", a lâché l'artiste. Heureusement, malgré les innombrables traitements, Véronique Sanson n'a pas perdu son don le plus précieux : "Ma voix est toujours là, je la trouve même encore meilleure". Ces mauvais souvenirs désormais derrière elle, l'interprète de Quelques Mots d'Amour compte bien revenir sur le devant de la scène et rattraper le temps perdu ! "Je travaille sur mon nouvel album. Je l'ai promis pour l'année prochaine, je croise les doigts", a-t-elle annoncé.

Véronique Sanson, rongée par la peur

Mais si l'artiste trépigne d'impatience à l"idée d'investir de nouveau les salles de concert et de retrouver l'affection de ses fans, la crainte de l'échec reste prégnante. 

"En ce moment, j'ai peur de parler à mon piano, qu'il ne me réponde pas. J'ai l'impression de me répéter, de trouver toujours les mêmes mélodies", a admis Véronique Sanson, qui, on l'espère, ne laissera pas ces peurs la déstabiliser. 

Véronique Sanson se confie : son frère décédé, sa grande sœur protectrice...

D'ailleurs, la chanteuse a déjà amorcé son grand retour en collaborant avec nul autre que Grand Corps Malade, pour son album de duos auquel Laura Smet a notamment participé, sur le morceau Une Sœur. Un titre que Véronique Sanson chante en hommage à ses sœurs aînées Delphine et Violaine, qui l'ont toujours soutenue et ont sans cesse veillé sur elle, même lorsque la tâche n'était pas simple.. "Quand je suis née, mon père avait dit à Violaine que son rôle serait de me protéger. Il n'avait pas tort… Gamine, je faisais des conneries sans arrêt. Je fuguais au point que j'ai été recherchée par Interpol (...) Elle a la tête sur les épaules alors que ma tête à moi a disparu depuis longtemps", a raconté l'artiste, toujours au Journal du Dimanche.

Ce titre chanté en duo avec Grand Corps Malade, Véronique Sanson le dédie également à son grand frère qu'elle n'a jamais connu. Celui-ci est mort avant sa naissance. "À la Libération, ma mère, rescapée des camps, avait eu un garçon. Comme elle était très faible, il est mort peu de temps après sa naissance. Puis Violaine est née", a-t-elle expliqué.

Véronique Sanson, rebelle et garçon manqué

Après le drame, lorsque la petite Véronique est née, son père, René, voulait que la petite soit un garçon. "Il m'appelait le dernier des Mohicans, on jouait au foot. Avec la puberté, il s'est rendu compte que j'étais une fille. Il nous donnait la permission de minuit. Evidemment, on ne la respectait pas", s'est tendrement remémorée celle qui se décrit comme un ancien garçon manqué.

Quant à sa mère, Colette, elle tentait tant bien que mal de canaliser l'esprit agité de celle qui allait devenir chanteuse : "Ma mère était une encyclopédie, elle lisait tout le temps. Evidemment, quand elle me faisait faire mes devoirs, je n'écoutais rien, en la fixant avec ma moue boudeuse, et elle me disait: 'Arrête de te regarder dans mes lunettes !' Je n'étais pas une mauvaise élève mais j'étais très dissipée. Je voulais tout le temps faire rire mes camarades". Plus tard, Véronique Sanson a mis toute son énergie sur scène... pour électriser les foules !