"Nomade", "poissonnière", "océans de larmes" : Mallaury Nataf s'épanche

Mallaury Nataf se confie sans fard dans une interview stupéfiante au "Parisien". L'ex-star du "Miel et Les Abeilles", qui se prépare à retrouver les plateaux de tournage, revient sur son expérience en tant que poissonnière, ses séances de méditation transcendantale dans la rue, le douloureux manque de ses enfants et sa vie avec un écrivain de science-fiction.

"Nomade", "poissonnière", "océans de larmes" : Mallaury Nataf s'épanche
© Gorassini-Zabulon/ABACA

Mallaury Nataf a "tout lu, tout vu". Du moins, c'est ce que l'actrice de 47 ans assure dans une interview à la fois passionnante et abracadabrante au Parisien. L'ancienne star du Miel et Les Abeilles fait son grand retour sur le petit écran dans Les Mystères de L'Amour, la suite des aventures de la bande d'Hélène et Les Garçons, diffusée sur TMC. Mallaury campe Lola, la cousine d'Hélène, après avoir vécu dans la rue pendant plusieurs années et enchaîné les jobs. "J'ai fait des petits boulots, trois fois boulangère, une fois poissonnière, à Paris. J'aimais bien, mais au bout d'un moment, on me reconnaissait et ce n'était pas très évident à vivre", a-t-elle détaillé. Surtout, ne lui parlez pas de son expérience en tant que "sans domicile fixe", Mallaury Nataf préfère le terme de "nomade", après tout, l'actrice le dit elle-même : elle est "descendante de tribus nomades de Judée". Dont acte.

Mallaury Nataf : des trottoirs parisiens au plateaux de tournage

Pendant ces années passées à écumer les trottoirs parisiens, l'ex-comédienne a fait de la méditation transcendantale, lu avec passion les journaux et surtout elle a marché. Beaucoup. "J'ai passé trois ans et demi à marcher, tous les jours, dans le 93, le 94, à Paris. Des très riches aux très pauvres, dans les cités, dans toutes les rues de Paris. Je marchais entre 10 et 15 heures par jour", a-t-elle raconté au quotidien. Aujourd'hui, Mallaury Nataf vit en colocation avec un écrivain de science-fiction, touche le RSA et est soutenue financièrement par sa mère. Grâce à la main tendue de Jean-Luc Azoulay, producteur des Mystères de L'Amour, elle peut désormais caresser du doigt une carrière d'actrice avortée après un succès soudain dans les années 1990. Si l'ancienne star de sitcom semble peu à peu remonter la pente, une plaie béante reste ouverte et n'est pas près de se refermer : la jeune femme ne voit plus ses trois enfants.

Mallaury Nataf, reconstruite mais loin de ses enfants

En ce qui concerne ses aînés, Rafaël, 21 ans, et Angeline, 19 ans, nés de deux unions différentes, elle n'est plus en accord avec "l'éducation qu'ils ont reçue depuis six ans et demi". Et d'expliquer : "Je ne transige pas avec ça. Je les ai eus au téléphone, ils s'en moquent. Notre amour était vraiment fusionnel et cet amour n'a pas tenu. Et moi je ne côtoie les gens que par amour. Je ne suis pas une technicienne de la chose." Un manque incommensurable sur lequel la comédienne s'est épanchée : "L'amour était fou entre nous, fou, et si je n'ai pas cet amour-là, c'est fini, il est mort. Je les ai perdus physiquement et maintenant spirituellement. Cela me rend infiniment triste. C'est un martyr intérieur. Je pleure beaucoup, des océans de larmes."
Quant à son benjamin de 9 ans, Shiloh-Kitavo, fruit de son ancienne union avec Eric Gabay, ex-réalisateur d'Europe 1, les services sociaux lui en ont retiré la garde il y a 7 ans.
Mallaury Nataf assène dans le journal : "C'est l'Etat qui me fait l'enfer, alors qu'il n'y a aucune plainte contre moi. J'ai eu neuf juges sur mon dossier, un policier m'a avoué n'avoir jamais vu autant d'irrégularités, mais voilà, je suis Mallaury Nataf, la fille qui ne porte pas de culotte, la rebelle, celle qui refuse de rencontrer Jacques Chirac, qui a été sur écoute pendant quatre ans."

Mallaury Nataf et les "250 personnalités les plus importantes de France"

Son avenir ? L'ex-star du Miel et Les Abeilles ne l'envisage pas. En bonne adepte de la méditation, elle vit le moment présent. Toutefois, elle accepte de se projeter un minimum pour confier qu'elle se rêve sur les planches, dans une pièce de théâtre, comique de préférence. Et de conclure dans Le Parisien : "J'ai refusé d'écrire mon histoire, car c'est trop triste, ça implique presque toute ma famille et 250 des personnalités les plus importantes de France". C'est justement pour cela que sa vie mériterait d'être transposée sur papier ou même sur grand écran...