Greta Garbo: photos intimes de la Divine

Belle, lointaine et inaccessible. Déjà 25 ans que l'étoile du Nord, puis de Hollywood, Greta Garbo est décédée. Cette talentueuse actrice nous a quittés en laissant peu de détails sur sa vie privée, mais des prestations à couper le souffle et un visage que l'on n'oublie pas. Plongez dans le regard du "Sphinx Suédois" et dans 84 ans de vie de la diva. Album.

Voilà 25 ans que Greta Garbo s'est éteinte. L'occasion de revenir sur son parcours impressionnant et sa vie tellement cachée. 
Greta Lovisa Gustafson est née le 18 septembre 1905 à Stockholm, en Suède. Elle est la benjamine de sa famille et grandit avec son père, Karl Alfred Gustafsson, sa mère Anna Lovisa Johansson, sa sœur Alva et son frère, Sven dans un quartier pauvre de Stockholm, depuis que ses parents, d'anciens paysans, ont quitté la campagne. La disparition de son père, alors que l'adolescente n'a que 14 ans, la laisse anéantie... Mais la jeune Greta Lovisa trouve refuge dans la comédie. Elle entre à l'Académie royale d'art dramatique de Stockholm, le Dramaten, en 1922 et y étudie jusqu'en 1924. A la fin de ses études, elle rencontre le réalisateur suédois Mauritz Stiller. L'homme tombe sous le charme de cette belle Scandinave, lui apprend les techniques cinématographiques et lui confie un rôle dans La Légende de Gösta Berling, d'après Selma Lagerlöf. Le début d'une grande carrière dans la 7e Art.
Revivez en images la vie et les plus grands rôles de l'impressionnante Greta Garbo : 


Greta Lovisa devient Greta Garbo. Mauritz Stiller, son mentor, lui donne alors un nom de scène qui l'accompagnera jusqu'à la fin de ses jours. Greta Lovisa devient Greta Garbo, "garbo" signifiant en espagnol,"élégance". Un nom qui lui colle à la peau.
Cette classe naturelle la conduit jusqu'à Hollywood. De manière assez surprenante et inattendue, la beauté de Greta ne séduit pas la côte Ouest des Etats-Unis. Louis B. Mayer la surnomme même "la grosse vache nordique". C'est Arnold Genthe, photographe de Vanity Fair, qui va reconnaître le potentiel de l'actrice. Pour rester et percer dans l'industrie du cinéma Greta Garbo se plie aux exigences physiques hollywoodiennes : régime drastique, relooking complet, cheveux coupés, boules lissées, sourcils réduits et yeux très maquillés.
Grâce à cette métamorphose, l'actrice peut s'épanouir et de nombreuses portes s'ouvrent. Elle fait ses premières apparitions dans des films muets : Le Torrent en 1926, La Tentatrice en 1926, La Chair et le Diable en 1927 et Anna Karénine en 1928. S'il on ne peut pas encore entendre le son de sa voix suave, son visage et ses prestations la propulsent en haut de l'affiche.
Au sommet de la gloire. Tout s'accélère pour l'artiste suédoise, son contrat est revu et elle devient l'actrice la mieux payée d'Amérique, avec un chèque de 250 000 dollars par film. Là où beaucoup ont échoué, Greta sort du lot et réussit à passer le cap du cinéma parlant. En 1930, les spectateurs ont le plaisir d'entendre pour la première fois le son de sa voix grave et sensuelle, avec un léger accent suédois, dans Anna Christie, en 1930. Le film est un véritable succès et est promu avec le slogan "Garbo parle !".
Le mythe de la diva. Celle que l'on surnomme la "Divine" va créer une image précise autour de sa personne, celle d'une solitaire, assez énigmatique, craintive, intellectuelle et très secrète. Elle n'assiste qu'aux premières de ses films et n'accorde aucune interview. Elle soigne son image à outrance et son couturier va même jusqu'à lui concocter le "style noble", mélange de glamour et de modernité, avec du velours et des proportions inhabituelles. Quand quelque chose ne plaît pas à la diva, elle menace de rentrer en Suède et tous se plient à ses moindres désirs. Elle arrive à avoir un contrôle total sur ses choix de films et sa carrière.
Une grande actrice. Son interprétation de La Dame aux Camélias dans Le Roman de Marguerite Gautier, en 1937 est vivement reconnue comme la meilleure. Pour autant, elle ne recevra jamais l'Oscar de la meilleure actrice.
Une star de l'ombre. Malgré tout ce succès des années 1920 et 1930, Garbo reste une actrice extrêmement discrète et secrète. Elle fuit les ragots et a pour devise "Je veux qu'on me laisse tranquille". Sa vie amoureuse ne transparaîtra que très rarement. Bisexuelle, Garbo préfère les femmes et entretient une relation passionnelle et épistolaire avec l'actrice suédoise, Mimi Pollak et une longue histoire avec la poétesse, Mercedes de Acosta. On lui attribue des liaisons avec Marlene Dietrich, Claudette Colbert, Joan Crawford, Louise Brooks, Ona Munson et Salka Viertel.
Sa liaison la plus célèbre reste celle avec John Gilbert, complices en amour et au cinéma.
Fin de carrière. Après l'échec de La Femme aux deux visages, en 1941, Garbo met un terme à sa carrière. Elle prend la nationalité américaine en 1951 et achète un appartement à New York, où elle restera jusqu'à la fin de ses jours. Certains l'ont peut-être croisé sans le savoir. La star faisait de longues promenades dans Manhattan, lunettes noires vissées sur le nez pour passer incognito.
La "Divine" meurt le 15 avril 1990, à l'âge de 84 ans, des suites d'une insuffisance rénale terminale et d'une pneumonie. Elle est incinérée et ses cendres sont enterrées au cimetière Skogskyrkogården à Stockholm.