Happy birthday, prince Charles !

Heur-reux. "C'est le plus beau cadeau d'anniversaire qu'on m'a fait depuis longtemps", a assuré le prince Charles qui a soufflé ses 64 bougies en Nouvelle-Zélande sur un air des Beatles et en compagnie du réalisateur du "Seigneur des Anneaux", sa saga préférée.

Actuellement en tournée en Asie-Pacifique, dans le cadre des célébrations du jubilé de diamant de la reine Elizabeth II, le Prince de Galles et son épouse Camilla ont eu les honneurs d'une réception officielle au siège du gouvernement à Wellington, en présence de 64 personnes toutes nées un 14 novembre et âgées de 18 à 101 ans. A cette occasion, une fanfare militaire a exécuté "When I'm Sixty-Four" (Quand j'aurai 64 ans), un titre des Beatles écrit par Paul McCartney.
Charles et Camilla ont ensuite sacrifié à une dégustation de mets locaux, dont le beignet de moules frit, et la Pavlova, un gâteau à base de meringue et fruits rouges. Le couple s'est ensuite rendu dans les studios d'effets spéciaux du cinéaste néo-zélandais Peter Jackson, qui a adapté l'oeuvre de l'écrivain britannique Tolkien dont Charles est un inconditionnel. A 64 ans, Charles Philip Arthur George, premier dans l'ordre de la succession au trône britannique, duc de Normandie, chef suprême des Fidji, seigneur de Man et gouverneur suprême de l'Église d'Angleterre, duc de Rothesay (en Écosse) et duc de Cornouailles a l'âge de prendre sa retraite, mais attend toujours son "règne". Une "attente" pendant laquelle, le futur roi d'Angleterre, féru de polo et de jardinage, a su se trouver un rôle bien à lui : bousculer l'establishment, mener ses propres croisades et libérer une parole, plus "politicienne".
Dans le documentaire d'Olivier Mille et d'Andrew Orr intitulé "Charles, le destin d'un prince", l'héritier de la Couronne arrive à Cambridge en Mini Cooper pour étudier, contre la volonté paternelle, l'archéologie et l'anthropologie. Son Altesse confie que, dans une autre vie, il aurait aimé, loin du cadre austère de la vie de cour, être comédien. Mais il montre à 21 ans, en devenant prince de Galles, qu'il possède un sens aigu de la diplomatie et un délicieux humour british. Soucieux de l'environnement, Charles prend à cœur de travailler aux côtés de ses hommes et les initie au développement durable. Sous Thatcher, ce fervent écologiste se révèle humaniste et s'attire les foudres des conservateurs en dénonçant la paupérisation de la population. Divorcé puis remarié, "l'homme à la tête de choux" reconquiert le peuple britannique, et promet de réformer en profondeur la monarchie.
Dernière preuve en date de ce ton nouveau, la mise en ligne sur le site officiel du palais de Clarence House (résidence du prince Charles) d'un nouvelle rubrique de questions-réponses destinée à tordre le cou à certains mythes et asseoir certaines vérités.

Q: "Est-il exact que le prince de Galles exige qu'on lui prépare sept œufs durs pour son petit déjeuner, mais qu'il n'en mange qu'un, celui dont le jaune est le plus adapté à son palais, comme l'affirme Jeremy Paxman dans son livre sur la monarchie?"

R: "Non, c'est faux il ne le fait pas et ne l'a jamais fait, que ce soit au petit déjeuner ou à n'importe quelle heure de la journée".

D'autres vérités plus sérieuses concernant Charles, qui a longtemps souffert d'un déficit de popularité, sont abordées à l'adresse www.princeofwales.gov.uk

Au fil des questions-réponses, l'internaute apprend qu'il est faux que le couple princier dispose d'un nombre pléthorique de serviteurs. Ils sont en tout et pour tout 161.

Faux également qu'aucun architecte moderne ne trouve grâce à ses yeux.

Charles n'est pas davantage adepte de médecines homéopathiques non homologuées.

Il ne s'ingère pas indûment dans les affaires du gouvernement.

La majorité de ses activités et celles de ses enfants les princes William et Harry, sont financées par les revenus du duché de Cornouailles. Lequel produit notamment toute une palette de produits biologiques.

Le prince Charles paye des impôts et les déplacements officiels qu'il effectue en son nom propre ou au nom de la reine ne sont pas dispendieux et répondent à des impératifs partagés par le gouvernement.

Il veille à limiter son empreinte carbone. Et quand il emprunte la Bentley goulue en carburant de sa mère, Elizabeth II, c'est pour obéir à des exigences de sécurité. Ses propres véhicules roulent au biocarburant.

Nombre d'interrogations portent sur la duchesse de Cornouailles, sa maîtresse de longue date devenue sa seconde épouse en 2005, après la mort accidentelle de Lady Diana.

Non, Camilla ne deviendra pas reine, mais princesse consort, le jour où lui-même accédera au trône d'Angleterre, à la faveur d'une cérémonie dont il n'entend pas discuter du vivant de sa mère, âgée de 86 ans. En revanche, c'est vrai : Camilla a bel et bien arrêté de fumer !

princecharles
Charles et Camilla lors du mariage de Kate et William, le 29 avril 2011.