Waly Dia censuré par la RATP pour son affiche : ces autres stars ont subi le même sort

La régie publicitaire de la RATP ne veut pas diffuser les nouvelles affiches du spectacle de Waly Dia. Ce n'est pas la première fois que cela arrive : d'autres artistes se sont déjà fait retirer des affiches du métro parisien.

Waly Dia censuré par la RATP pour son affiche : ces autres stars ont subi le même sort
© SIPA

Une promotion interdite à afficher dans les métros ! L'humoriste Waly Dia ne pourra pas promouvoir son prochain spectacle Une heure à tuer aux heures de pointe. D'après Le Monde, la régie publicitaire de la RATP et la SNCF, Mediatransports, a interdit la diffusion de l'affiche. Ce n'est pas la première fois qu'une star est censurée pour une affiche...

Pourquoi la RATP a interdit son affichage ?

Les raisons évoquées ? Mediatransports indique que l'affiche du spectacle de Waly Dia "présente un caractère politique incompatible avec le devoir de neutralité qui s'impose dans les transports publics et pourrait être considérée comme diffamatoire ou injurieuse". 

Sur cette affiche, l'humoriste piquant de France Inter est photographié avec les yeux fermés et plusieurs phrases écrites sur son visage ainsi que des dessins. Parmi ces dernières, ce sont ces phrases qui ont déplu : "Je suis comme l'IGPN, je ne suis pas là pour faire le procès des policiers" ou "Macron, c'est comme un père alcoolique, à la maison il te pourrit la vie, dehors il te fout la honte". Pour avoir une promotion de la RATP, Waly Dia et son équipe devaient les retirer, mais ce dernier préfère s'en amuser sur X (anciennement Twitter).

Un "bad buzz" qui ressemble fort à "l'effet Streisand" et risque finalement de faire une publicité XXL à l'humoriste grâce aux réseaux sociaux et aux multiples articles de presse.

D'autres artistes ont connu le même sort avant lui

Ce n'est pas la première fois que la RATP censure des affiches. En 2012, l'acteur et humoriste Stéphane Guillon a dû faire retirer l'affiche de promotion de son spectacle Stéphane Guillon s'en va aussi, une référence au départ de Nicolas Sarkozy qui quittait l'Élysée. Mediatransports a expliqué son choix en disant "s'abstenir de toute communication à caractère politique". Ce dernier avait rétorqué au Petit Journal : "On parle de connotation politique, ça dépend. 'Stéphane Guillon s'en va aussi'… en vacances, en week-end, à la piscine. Et encore une fois, où est le nom du président ? Moi je trouve que c'est une affiche qui est extrêmement douce".

En 2015, une affiche de concert du groupe Les Prêtres avait également été enlevée des transports parisiens. Les raisons ? La mention des bénéfices reversés aux "chrétiens d'Orient" censurée par "principe de neutralité du service public dans le contexte d'un conflit armé à l'étranger". Suite à une polémique, la RATP a finalement fait volte-face et a remis les affiches. Elle reste néanmoins très prudente sur ses affiches publicitaires.