Stéphane Bern et son bel héritage : "Tout est réglé pour après ma mort..."

Stéphane Bern vit désormais au collège royal et militaire de Thiron-Gardais, lieu qu'il a restauré grâce à un très gros prêt de la banque. L'animateur de 59 ans sait d'ores et déjà ce qu'il adviendra de son patrimoine à son décès. Il s'est confié en toute franchise.

Stéphane Bern et son bel héritage : "Tout est réglé pour après ma mort..."
© SICCOLI PATRICK/SIPA

Dans une longue interview pour TV Magazine, Stéphane Bern est revenu sur l'histoire de l'acquisition de son collège royal et militaire, en Eure-et-Loir. "Je rencontrais des maires désespérés qui n'arrivaient pas à sauvegarder leurs monuments. Quand le département de l'Eure-et-Loir m'a sollicité pour le collège royal, je me suis engagé pleinement", a-t-il confié.

Stéphane Bern y vit désormais à plein temps avec son compagnon Yori Bailleres, fondateur du club de rencontres Le Cercle de Socrate. Alors qu'il n'a pas d'enfant, qu'a prévu l'animateur pour son héritage ?

"Tout est réglé après ma mort" : il a pris les devants !

L'animateur de Secrets d'Histoire compte préserver ce lieu historique, il a également aménagé un espace muséographique ouvert au public. Pour Stéphane Bern, ce lieu est l'œuvre de sa vie. "Au fond, qu'est-ce qui restera des émissions de télé et de radio ? Il faut être lucide, quand même. Peut-être retrouvera-t-on un de mes livres chez un bouquiniste des quais de Seine, si l'on arrive à les préserver. Les monuments, eux, je les aurai sauvés. Pour au moins trois siècles. En achetant Thiron-Gardais, je me suis engagé à ce que le collège ne soit plus jamais dans des mains privées. Il appartiendra donc à une fondation, la mienne. Tout est réglé pour que ça puisse vivre après ma mort."

Une envie de conserver le patrimoine de la France

Pour l'animateur télé de 59 ans - qui a vendu ses meubles et son appartement de Paris il y a quelques mois pour vivre dans le Perche -, il est important de conserver les monuments pour leur éviter la destruction. "Je ne peux pas inciter les Français à sauver leur patrimoine et moi me dérober le jour où on me demande de l'aide. Et ça a été mon école. J'ai compris ce que cela représentait de vivre dans un monument historique. J'ai mesuré aussi les contraintes, surtout administratives. D'autant que je n'ai pas demandé de subvention."

En effet, Stéphane Bern - qui doit aussi vendre sa maison de Grèce, à Paros - ne voulait aucune aide de l'Etat : "J'ai donc tout emprunté pour restaurer ce bâtiment [Il a contracté un prêt de 4 millions d'euros, ndlr]. Ensuite, on m'a proposé la Mission patrimoine. C'était une idée que j'avais soufflée à Emmanuel Macron quand il a été élu à l'Élysée en 2017".