Églantine Eméyé : Cause de la mort de Samy, "soulagement", tacle à l'Etat... confidences au bord des larmes [VIDEO]

Depuis la mort de son fils Samy, un jeune homme de 17 ans autiste et polyhandicapé, le 20 février dernier, Églantine Eméyé n'avait encore jamais pris la parole sur un plateau de télévision. C'est désormais chose faite puisque l'animatrice de 49 ans accepté le 12 avril dernier l'invitation des journalistes Olivier Truchot et Alain Marschall à s'exprimer dans leur émission diffusée sur BFMTV. 

Églantine Eméyé confie que ce n'est pas l'autisme qui a tué son fils Samy 

Le 20 février dernier, Églantine Eméyé s'était emparée de son compte Instagram pour y faire la plus terrible des annonces : le décès brutal et inattendu de son fils. "Je n'ai plus de mots... seulement une immense douleur, et l'amour infini que j'ai pour lui. Mon Samychou, je t'aime pour toujours. Ta maman a le cœur brisé, mais elle sait que tu n'auras plus jamais mal", avait alors écrit la mère de famille en légende d'un carrousel de photos de Samy. Et à celle qui co-anime Le monde de Jamy sur France 3 depuis 2018 d'évoquer, avec courage et douceur et pour la première fois devant des caméras, cette perte tragique.

"L'histoire de mon fils, elle est tragique. Elle n'est pas prévue. Et je tiens à préciser que ce n'est pas parce qu'on est autiste qu'on décède à 17 ans, ça n'a rien à voir", a-t-elle d'abord rappelé. Et Églantine Eméyé de conclure, révélant la cause de la mort de son fils :  "Il a fait un trouble très particulier, un accident vasculaire dans la moëlle épinière. Ce n'est pas du tout lié à l'autisme".

Dans la foulée, Églantine Eméyé a tenu à mettre le doigt sur la lenteur de certains diagnostics, et sur la difficulté quotidienne du handicap dont souffrait son fils. "On peut avoir des enfants et des adultes autistes qui souffrent trop longtemps avant qu'un médecin accepte de les regarder, de les soigner et qu'on comprenne la maladie. C'est un handicap qui est très difficile à gérer", a-t-elle souligné.

Églantine Eméyé "soulagée" par la mort de son fils ?

Interrogée en direct par Alain Marschall sur une potentielle "délivrance" face au décès de son fils, qui vivait à des kilomètres d'elle dans un établissement spécialisé avec des professionnels, l'animatrice a eu bien mal à contenir son émotion. "J'ai dis à mon fils aîné [Marco, ndlr], qui était très angoissé à l'idée d'être responsable de son frère un jour, de s'autoriser ses sentiments ambivalents", a-t-elle d'abord répondu. Avant de poursuivre : "Moi, en tant que maman, c'est plus difficile parce que c'est mon bébé et que je le connaissais suffisamment bien pour savoir les moments de bonheur qu'il pouvait avoir".

Et de conclure : "Je me suis quand même autorisée à poser la question aux médecins et à leur demander si en vieillissant Samy allait continuer à se dégrader et on me l'a confirmé. Dans cet état de handicap, le corps s'use, il se fatigue. Donc oui, une part de moi s'accroche à cette idée que, peut-être, il ne souffrira plus jamais".

Celle qui se sent "toujours mère d'un enfant handicapé aujourd'hui" a également tenu à rappeler tout le soutien qu'elle apporte aux familles d'enfants autistes ou handicapés ; notamment via l'association Un pas vers la vie. "J'ai envie de leur dire 'accrochez-vous'. On vous laisser jamais tomber (…). On continue le combat, à ce que l'État comprenne qu'il faut créer des places aussi, parce qu'aujourd'hui je crois qu'on est allés au bout de ce qu'on pouvait dans l'inclusion", a-t-elle terminé en interpellant les pouvoirs publics.