"J'ai pris le scooter, la voiture en étant saoul" : l'affaire Palmade suscite "colère" et "compassion" à Jérémy Ferrari

Invité de l'émission Quotidien (TMC), Jérémy Ferrari a laissé tomber le temps de quelques minutes son costume d'humoriste pour évoquer l'affaire Palmade. Lui qui a également connu il y a quelques années de graves problèmes d'addictions a dit éprouver pour son confrère de la "compassion", mais aussi de la "colère".

"J'ai pris le scooter, la voiture en étant saoul" : l'affaire Palmade suscite "colère" et "compassion" à Jérémy Ferrari
© SYSPEO/SIPA

Alors qu'il dézingue à tout va dans son nouveau spectacle Anesthésie générale, Jérémy Ferrari a laissé tomber le ton de l'humour, mercredi 1er mars sur le plateau de Quotidien, pour aborder un problème de santé publique qu'il connaît bien : les addictions. Interrogé par Yann Barthès au sujet de Pierre Palmade (accro à la cocaïne), l'humoriste, qui a lui-même connu pendant longtemps des problèmes d'alcoolisme, a fait part sans détours de sa "colère", mais aussi de sa "compassion" vis-à-vis de son confrère, placé en détention provisoire après avoir provoqué un grave accident de la route sous l'emprise de cocaïne le 10 février dernier.

Cash sur l'addiction : lui a réussi à s'en sortir

Avant de répondre à la question du présentateur,  Jérémy Ferrari a cependant tenu à préciser qu'il ne s'exprimerait que sur l'accident de voiture, et non sur le volet pédocriminel de l'affaire - qui semble commencer à s'éclaircir pour Pierre Palmade, grâce aux analyses de ses appareils technologiques - "parce que je ne veux pas me prononcer sur ce truc qui est en cours". Le comédien de 37 ans a ensuite expliqué nourrir une profonde colère pour Pierre Palmade, pensionnaire comme lui des Grosses Têtes de RTL. "J'ai tendance, et c'est peut-être une erreur de ma part, à être en colère. Comme j'ai réussi à m'en sortir, quand des gens n'y parviennent pas, j'ai tendance à être dans le jugement, à dire que la personne n'y a pas mis assez d'énergie, pas assez de moyens", déclare-t-il.

"J'ai pris le scooter en étant saoul, j'ai pris la voiture en étant saoul"

Jérémy Ferrari a cependant nuancé ses propos, évoquant une certaine compassion pour l'artiste, hospitalisé à l'hôpital du Kremlin-Bicêtre après un AVC survenu le 25 février et placé en détention provisoire sous écrou depuis sa chambre avant que son état ne lui permette d'être transféré en prison. "J'ai aussi de la compassion parce que j'ai pris le scooter en étant saoul, j'ai pris la voiture en étant saoul. Il faut être honnête, je l'ai fait, donc je ne vais pas me mettre au-dessus en disant 'Regardez ce qu'il a fait'. Ce n'est pas possible, je ne peux pas faire ça, ça ne serait pas honnête", a-t-il avoué sur le plateau.

La tentative de suicide de Jérémy Ferrari

Lors d'une émission de Sept à Huit (TF1), qui lui était consacrée en mai dernier, l'artiste révélé par l'émission On n'demande qu'à en rire de Laurent Ruquier expliquait avoir bu à une époque de façon quotidienne et quasi ininterrompue, débutant sa journée par du whisky au petit-déjeuner. "Puis sur la fin, je pouvais boire jusqu'à 5 à 6 bouteilles de rosé par jour, sans aucun problème", confiait-il à Audrey Crespo-Marat. Cette addiction, qu'il avait fini par coupler avec une prise importante de médicaments, l'avait mené il y a 7 ans à faire une tentative de suicide. "A un moment donné, il n'y a plus rien qui marche. C'est comme ça que vous vous retrouvez au bord d'une fenêtre", avait-il expliqué.

"Que ce soit à 18 ou à 50 ans, la trappe peut s'ouvrir"

Profitant de son passage sur le plateau de l'émission Quotidien, qui a rassemblé un peu plus de 2 millions de téléspectateurs, dont 20% de 15-34 ans, celui qui s'estime désormais guéri, notamment grâce à sa pratique intensive du sport, en a profité pour faire de la prévention. "Les addictions, c'est ça. Que ce soit à 18 ou à 50 ans, la trappe peut s'ouvrir et vous pouvez tomber en enfer sans l'avoir senti venir", a-t-il averti sur un ton des plus sérieux. Il a malgré tout tenu à terminer sur un message d'espoir : "Si vous arrêtez, vous pouvez faire des choses incroyables et merveilleuses."