Audrey Fleurot : "Handicap", "Humiliations" et "Traumatisme"

Audrey Fleurot, actrice à la féminité flamboyante, s'est livrée à cœur ouvert sur sa jeunesse, son fils, son rôle de mère... mais aussi les difficultés qu'elle a rencontrées. Son physique spectaculaire et sa couleur de cheveux ne l'ont pas aidée, au contraire...

Audrey Fleurot : "Handicap", "Humiliations" et "Traumatisme"
© Audrey Fleurot, en juin 2021 par JP PARIENTE/SIPA

Audrey Fleurot, qui campe une professeure de philosophie qui se fait violer dans la nouvelle série TF1 de la rentrée, Mensonges, a toujours senti qu'elle était une "proie", et ce, depuis l'adolescence. "Quand tu es une fille, tu te fais tout le temps agresser. Et tu dois trouver des parades. Plus jeune, quand je rentrais le soir, je changeais mes talons pour des baskets, j'attachais mes cheveux, je mettais une capuche. J'ai commencé à faire du scooter à 20 ans parce que je n'en pouvais plus de me faire importuner dans le métro", a-t-elle confié au magazine Paris Match. "Traumatisée", elle était sans cesse sur le qui-vive, au point de penser à "sortir la bombe lacrymo" à chaque fois qu'un badaud lui demandait l'heure.

Audrey Fleurot : son "handicap" physique

Aujourd'hui encore, Audrey Fleurot n'est guère ravie par "les commentaires sur le physique". Et de préciser: "S'il sont positifs, tu es censée être flattée. Mais si tu dis à un mec: 'Putain, tu as un beau cul!' Il sera choqué. Nous c'est trop quotidien".
Question physique, la flamboyante couleur de cheveux de la comédienne ne lui a pas non plus facilité la tâche, notamment pour sa carrière... au point d'être un réel "handicap". "Parce qu'à l'image, c'est très fort et que je venais pour des seconds - voire des troisièmes - rôles. On me voyait trop", a-t-elle expliqué. Pour autant, l'actrice de 44 ans n'a pas cédé à la pression et n'a pas teint sa longue chevelure. 

Audrey Fleurot : ses castings "humiliants"

Pourtant, l'exercice des castings a longtemps été compliqué à passer, et pas seulement en raison de sa couleur de cheveux. "Ce n'était pas mon truc. Je trouvais la chose très violente. On nous mettait dans les pires conditions possibles. Il fallait subir des humiliations comme si l'on devait être des sortes de guerrières. Et comme je m'énerve vite, que je suis fière, je claquais la porte", a précisé, toujours dans Paris Match, la mère de Lou, 5 ans, né de son amour avec le réalisateur Djibril Glissant.
Alors, la jeune actrice a délaissé les castings pour investir les planches, au début de sa carrière. C'est au théâtre qu'elle a finalement été repérée. 

Audrey Fleurot : sa "honte" avec son fils

Audrey Fleurot a également fait de rares confidences sur son rôle de mère, dans Paris Match: "Je suis ravie d'être mère, je l'ai décidé; mais l'on m'aurait dit que j'avais encore dix ans devant moi, je les prenais! (...) Mon fils est très heureux avec son père".
L'actrice de la série HPI a d'ailleurs rendu hommage aux femmes qui ne souhaitent pas devenir mères: "Il faut être courageuse pour dire non à cette injonction. La société renvoie l'idée qu'on ne peut être une femme complète sans être mère". 
Quant à sa célébrité, le fils d'Audrey Fleurot en est désormais conscient, du haut de ses 5 ans. "Je l'ai beaucoup emmené sur des tournages. Je ne le fais plus maintenant, car il va à l'école (...) Néanmoins, le fait qu'il ait conscience de ma notoriété ne me plaît pas des masses. Une fois, à DisneyLand Paris, il se vantait: 'On ne fait pas la queue parce que ma mère est connue'. J'avais trop honte. Je lui ai dit qu'il n'était pas obligé de la ramener", s'est-elle souvenue auprès de Télé Star. Et de conclure: "J'essaie de démystifier cela".