Jack Lang : la mort de sa fille Valérie, sa femme "brisée"

Jack Lang s'est confié sur la maladie de sa défunte fille et le deuil difficile... L'ex-ministre de la Culture a également évoqué avec franchise (et une pointe d'agacement) sa rémunération en tant que président de l'Institut du Monde Arabe, auprès de "Non Stop People".

Jack Lang : la mort de sa fille Valérie, sa femme "brisée"
© Rafael Yaghobzadeh/AP/SIPA

Le sang de Jack Lang n'a fait qu'un tour lorsque Jordan DeLuxe lui a fait remarquer qu'il était "payé 10 000 euros par mois" en tant que président de l'Institut du Monde Arabe. Une billevesée pour l'ancien ministre de la Culture, irrité, qui a à son tour interrogé le journaliste de Non Stop People: "Pourquoi votre information vient-elle de gazettes incertaines et non pas de choses sérieuses?". 
Jack Lang, qui a qualifié cette conversation de "totalement inélégante", a tout de même tenu à mettre les choses au point: "Premièrement, mes prédécesseurs étaient rémunérés, pourquoi ne le serais-je pas ? (...) La rémunération de monsieur Dominique Baudis (qui était président de l'Institut du Monde Arabe avant lui, ndlr) était largement supérieure".

Jack Lang, en rogne, remet les pendules à l'heure

Et de préciser: "La rémunération du président de l'Institut du monde arabe est trois fois ou deux fois inférieure à celle du président du Louvre, du président du musée du Quai Branly, du président du Palais de Tokyo".

Légèrement apaisé, Jack Lang a asséné: "Je préfère dire la vérité, parce que c'est lassant d'entendre des conneries se perpétuer".

"Toute ma vie, j'ai assuré des fonctions non-rémunérées. J'ai dirigé pendant quinze ans un festival mondial de théâtre [de Nancy, ndlr] que j'ai créé, sans aucune rémunération ! Parce que je crois aussi au bénévolat, au théâtre et à l'engagement amateur", a-t-il ajouté.

L'ex-ministre de la Culture est d'ailleurs impatient de voir les espaces culturels rouvrir. Il "sent" et "espère" que l'échéance est très proche. Mais il assure n'avoir "aucune information" quant au calendrier précis des réouvertures, bien qu'il ait contact "de temps à autres" avec Emmanuel Macron.

La mort de sa fille Valérie : un "déchirement" pour sa femme

Jack Lang a également évoqué un sujet autrement plus tragique, la mort de sa fille, toujours auprès de Non Stop People.

En 2013, sa fille Valérie est décédée à 47 ans, des suites d'un cancer. Un drame dont sa femme peine à se remettre. 

"C'est plus dur encore pour ma femme Monique. C'est une véritable brisure, une cassure, un déchirement. Ma femme vit mais en même temps, la souffrance est là. Elle était très proche de Valérie", a-t-il regretté.

Quant à lui, il fait son deuil de manière différente: "Moi j'ai la chance, par l'action, par les projets, de pas oublier, mais de surmonter un peu les choses".

Valérie, fille de Jack Lang © Capture d'écran - Non Stop People

Sa fille, un "personnage magique"

Emu, Jack Lang a rendu hommage à sa fille. "Elle était une fille d'exception, d'une beauté à couper le souffle, une comédienne brillante, une militante des droits de l'Homme (...) C'était un personnage magique", a-t-il décrit.

Il s'est souvenu du processus du dévoilement de la maladie: "C'était en réalité un mélanome, ce n'était pas un cancer du cerveau. On l'a découvert au fur et à mesure. On l'a accompagnée pendant plusieurs mois".

"J'ai espéré que l'on réussirait à vaincre cette terrible maladie", a-t-il ajouté.

Jack Lang a, jusqu'au bout, accompagné sa fille dans ce triste combat:

"On a passé plusieurs mois ensemble, jour et nuit, à se parler. J'ai admiré son incroyable courage, sa lucidité, son amour des autres. Ce qui l'arrachait, c'est de quitter sa mère, son père, ses amis proches. Elle était tout amour".