Christophe Carrière : sa mère "prostituée", son beau-père "tortionnaire" et "proxénète"

Fini TPMP et L'Express, le journaliste Christophe Carrière a raconté son "chômage" et les "6000 euros pas mois" dont il a besoin à Non Stop People..., mais le critique ciné a surtout livré les humiliations et sévices subis dans son enfance...

Christophe Carrière : sa mère "prostituée", son beau-père "tortionnaire" et "proxénète"
© Christophe Carrière en 2016 LAURENT BENHAMOU/SIPA

Christophe Carrière était l'invité de Jordan de Luxe sur Non Stop People ce 18 mars. L'occasion de faire le point sur son actualité depuis son départ de l'émission Touche Pas à Mon Poste... Le journaliste tend à présent vers d'autres projets malgré une situation un peu moins stable qu'auparavant. "Compte tenu que j'ai quitté 'L'Express' il y a un an et que je ne fais plus 'TPMP' (...) je vis sur mes économies et ça me permet de mettre en place pas mal de projets, que ce soit comme scénariste, auteur", a-t-il débuté.

Celui qui a dévoilé être atteint de la maladie de Ménière, un trouble de l'oreille interne, depuis dix ans maintenant fait face "au chômage"...


Un budget astronomique

"Toujours transparent" quant à ses finances, Christophe Carrière, à nouveau en couple depuis six mois, a déclaré toucher "Pôle Emploi d'une part" et "facturer des prestations" grâce à son statut d'auto-entrepreneur:"

C'est pas indécent, moi, les comptes sont simples, pour vivre, entre mes filles, la logistique, l'appartement, je suis locataire, forcément il me faut, ça va peut-être en choquer certains, il me faut 6 000 euros minimum".

Une somme énorme qui risque de faire grincer des dents...

"Je ne suis pas un enfant du trottoir"

Dans son livre Un père et passe publié en 2016, Christophe Carrière évoque sa jeunesse difficile auprès de sa mère et son beau-père. Le critique de cinéma s'est à nouveau confié sur sa naissance et le calvaire de son enfance dans l'émission d'Evelyne Thomas sur Non Stop People, le 9 mars dernier. 

"Je ne suis pas un enfant du trottoir, contrairement au roman, dans le roman j'ai simplifié. Mais je ne le connais pas (mon père), ma mère avait deux amants à cette époque. Elle ne se prostituait pas encore. Elle avait deux amants, elle ne savait pas lequel des deux était mon père", a-t-il raconté. 

Tout petit, peu de temps après sa venue au monde, l'ancien chroniqueur de TPMP a été envoyé chez une nourrice. "J'y suis resté pendant deux ans. J'étais déjà maltraité. J'étais mal nourri. J'étais difforme", a continué Christophe Carrière.

Maltraitance et calvaire

Le journaliste a également dévoilé son quotidien aux côtés de son beau-père, un "sale mec" qu'il a qualifié de "pervers narcissique", "tortionnaire" et "proxénète". Ce serait d'ailleurs cet homme qui aurait forcé la mère de l'écrivain à se prostituer...

"Pendant neuf ans, ça a été l'horreur. Pas de sévices sexuels. Des sévices psychologiques et corporels. J'ai quelques petites traces", a déclaré le féru du septième art, qui a accepté de révéler quelques terribles souvenirs de maltraitance. 

"On avait un chien et il fallait que je nettoie sa gamelle et un jour elle n'était pas propre. Il m'a dit: 'Toi, tu mangerais dedans ?' et il m'a fait manger dedans (...) J'avais 12, 13 ans", a-t-il alors assuré. 

Christophe Carrière s'est aussi remémoré la fois où son beau-père l'a contraint à manger du fromage toute une nuit, alors que le critique vomissait l'aliment à chacune des bouchées: 

"Il savait très bien que je n'aimais pas le fromage. Et un soir, je trouve dans mon assiette un quartier de camembert. Je croque dedans. Il me dit : 'Faut manger tout'. Je croque dedans et là j'ai la nausée, je pars vomir. Je reviens à table. J'ai le morceau que j'ai entamé et un autre morceau. Il me dit: 'Tu finis'. Je recroque, je repars vomir, je reviens et là j'ai trois morceaux dans mon assiette. Et ça a duré toute la nuit jusqu'à ce que finisse mon assiette".

Un calvaire passé sous silence

C'est finalement à l'âge de 18 ans que le père de Mickaël, Louise et Louna a pu quitter les tortures quotidiennes du foyer familial. 

Concernant le silence de sa mère face aux humiliations de son ex-compagnon, Christophe Carrière a affirmé qu'elle était "sous emprise". 

"Elle l'a quitté quand elle a rencontré quelqu'un d'autre, mais elle a refait sa vie à 60 ans", a-t-il ajouté.


Ce n'est que des décennies plus tard que le journaliste a décidé de prendre la parole et dénoncer les violences subies. Un acte symbolique pour se libérer des vieux démons...

"Tout ça, ça s'est passé entre 10 et 17 ans. C'est compliqué. C'était pas comme maintenant. La parole n'était pas libérée. (...) Moi je cherchais absolument l'amour de mes parents. Je voulais leur faire plaisir. Je voulais qu'ils soient fiers de moi, mais je voyais bien que ce n'était pas très normal tout ça, mais je mettais un mouchoir dessus, je me disais : 'Je serai plus fort que ça'", a-t-il révélé à Evelyne Thomas.