Ces touristes aventuriers escaladent sans sécurité le pont le plus célèbre du Portugal - sensibles au vertige, s'abstenir

Le pont du 25 avril est une structure emblématique qui domine l'horizon de Lisbonne. Inspiré par le célèbre Golden Gate de San Francisco, ce pont suspendu rouge s'étend majestueusement sur plus de 2 kilomètres au-dessus du Tage, reliant la ville à Almada. Sa silhouette spectaculaire, visible de loin, et sa hauteur impressionnante  font de lui non seulement un élément crucial de l'infrastructure de transport, mais aussi une attraction touristique prisée offrant des vues à couper le souffle sur la capitale portugaise. Ses piliers culminent en effet à 190 mètres, ce qui en fait la deuxième construction la plus haute de tout le pays.

Est-ce pour cela qu'ils l'ont choisi ? Sûrement. Ces cinq jeunes Britanniques ont défié non seulement la gravité mais aussi la loi, en l'escaladant sans protection. Leur aventure les a menés à une altitude de 190 mètres au-dessus du Tage, un terrain de jeu vertigineux réservé aux plus téméraires. Ces intrépides, dépourvus d'équipement de sécurité, se sont lancés dans l'ascension de cette structure emblématique, comme l'a expliqué l'un d'entre eux, un jeune de 21 ans s'exprimant sous couvert d'anonymat, au média portugais "Viagens" : "On a grimpé via un tube métallique... puis on a atteint le câble principal. On n'avait pas de matériel de sécurité." Malgré l'humidité matinale, ils ont maintenu leur prise ferme sur les câbles : "La surface était mouillée... mais ça n'a pas beaucoup affecté notre adhérence."

Leur acte n'est pas passé inaperçu et a fini par attirer l'attention des autorités. Après avoir atteint le sommet du pilier sud, les jeunes ont été interceptés par la police. Le résultat ? Une détention de plus de 35 heures et la confiscation de leur équipement vidéo, un dénouement qu'ils n'avaient pas anticipé. Curieusement, l'ascension n'était pas l'objectif principal de leur voyage. "Ce n'était pas vraiment notre but, mais une chose que je voulais faire", partage le jeune homme, insistant sur l'impulsivité de leur décision. Leur attitude face au vertige est révélatrice : "Je n'ai jamais vraiment eu peur des hauteurs. Quand j'étais petit, je grimpais déjà partout."

L'aventure date d'avril 2022, mais les clichés sur les réseaux sociaux viennent juste de refaire surface. Elle soulève une question cruciale : où se situe la limite entre la recherche de sensations fortes et le respect de la loi ? Ces jeunes gens ont choisi de partager leur périple sur les réseaux sociaux, non pas pour les likes, mais pour immortaliser une expérience que peu auront l'occasion de vivre. 

Ils ont beau minimiser le risque - "ce n'est pas aussi dangereux ou effrayant que ce que les gens peuvent imaginer" - leur expérience reste un rappel puissant que certaines limites existent pour de bonnes raisons. Leur histoire est un mélange complexe d'audace, de jeunesse et d'une quête de liberté qui, même dans un monde de plus en plus surveillé, trouve encore son chemin vers les sommets les plus inattendus.