Saint Laurent, L'Amour est Dans le Pré... : à voir à la télé ce lundi 16 mars

• Notre coup de coeur ce lundi 16 mars sur Cherie 25 à 23h15 - Par Justine Boivin

Saint Laurent (2014) : Yves Saint Laurent était un génie, habité par des démons. Evocation corsée, capiteuse, classieuse et décadente du couturier et de sa passion destructrice pour la mode (et les hommes), le biopic que lui consacre Bertrand Bonello est un opus dont l'élégance visuelle et sonore confine au chef d'oeuvre.
Montage haute couture, bande-son exceptionnelle (de Maria Callas aux Rolling Stones), mise en scène sulfureuse et sensuelle : ce film esthétique à l'allure d'un tableau fauviste magnifie la folie créatrice de Saint Laurent, ses coups de spleen, son talent inné.

Bonello convoque les références littéraires, mélodiques, artistiques et cinématographiques. A la fois glamour et tranchant, voluptueux et saignant, il autopsie le désir, sonde les corps pour dévoiler les âmes. Certains pans de la vie d'Yves Saint Laurent défilent avec autant de grâce, de magie et de luxe que les mannequins qu'il habille. D'autres séquences, provocantes, expressionnistes, psychédéliques montrent que derrière le costume bien taillé et les lunettes carrées, le couturier était aussi un homme torturé, camé, un égoïste forcené, manipulateur parfois...

Que de style. Créateur passionné, mais incapable d'aimer et de trouver la paix, Yves Saint Laurent sublimait les femmes, mais s'autodétruisait avec autant de ferveur et d'acharnement. Névrosé, il s'embrasait pour les hommes, creusait sa tombe en entretenant des liaisons dangereuses avec des amants qu'il méprisait. Corps nus des partouzes homosexuelles, parfum d'interdit, drogues à gogo : les images et le style de Bonello font de ces provocations, des moments exigeants, audacieux, vertigineux.

Que de talents. Si les actrices ont la beauté du diable, que les collections de vêtements justifient le concept de "mode" et que le rythme des plans frôle la perfection, il y a mieux encore : les trois protagonistes : le dandy Jacques de Bascher (torride Louis Garrel), le pragmatique Pierre Bergé (juste et réaliste Jérémie Renier) et le désormais iconique Gaspard Ulliel, génial rôle-titre.

Certains reprochent au réalisateur d'écorner le mythe, la légende, de privilégier la sophistication du montage, de négliger la narration, de mettre en avant le dessin au détriment du portrait...  Pourtant, le scénario, tiré à quatre épingles, n'est jamais cousu de fil blanc. 

• Sur France 3 à 21h05 : 

Secrets d'histoire. Pour ce nouveau numéro, Stéphane Bern marche dans les pas de la reine de France, Marie de Médicis, dans le beau quartier de Saint-Germain des-Prés. C'est ici que se dresse le palais du Luxembourg, bijou de notre patrimoine, que l'épouse d'Henri IV a fait construire.  Issue de la sulfureuse famille des Médicis, la jeune Marie va tout traverser. Quels secrets de famille cache-t-elle ? Aurait-elle joué un rôle dans l'assassinat d'Henri IV ? Retour sur la vie rocambolesque d'une princesse italienne devenue reine de France.

• Sur M6 à 21h05 : 

L'amour est dans le pré. Les portraits, deuxième partie ! Ce soir, Karine Le Marchand vous donne rendez-vous pour découvrir les six nouveaux agriculteurs de cette quinzième saison. L'occasion de partir à la rencontre du séduisant Matthieu, 44 ans, originaire de Camargue, premier manadier à tenter sa chance dans le programme… 

• Sur TF1 à 21h05 : 

Les bracelets rouges : Série. Les bracelets rouges ont fait leur retour sur TF1 début mars et reviennent ce lundi avec deux épisodes inédits de la saison 3. Thomas, Roxane, Louise, Mehdi et Côme doivent réapprendre à vivre comme des ados de leur âge, mais la vie en dehors de l'hôpital est loin d'être aussi rose qu'ils l'imaginaient. Disputes, nouvelles arrivées, séparation, serait-ce la fin pour la bande des Bracelets Rouges ?