Damien Sargue de retour dans "Notre Dame de Paris" : voyage en Chine, relation avec Cécilia Cara... interview (exclu)

La comédie musicale, c'est dans son ADN. La preuve : depuis novembre dernier, Damien Sargue est de retour dans "Notre Dame de Paris". Il s'est confié au "Journal des Femmes".

Damien Sargue de retour dans "Notre Dame de Paris" : voyage en Chine, relation avec Cécilia Cara... interview (exclu)
© Marechal Aurore/ABACA

En ce début d'année 2024, Damien Sargue est de toutes les scènes. Entre Notre Dame de Paris qui est en tournée dans toute la France - mais également en Suisse et en Belgique -, et le spectacle Les Comédies Musicales qui a repris du service, l'artiste de 42 ans n'a pas le temps de s'ennuyer. Ce qui ne l'empêche pas de passer un maximum de temps en famille, avec sa femme, et sa fille, Billie-Rose. Rencontre avec un papa-chanteur bien occupé

Vous êtes à l'affiche de Notre Dame de Paris, et ce pour la seconde fois. Vous avez en effet été la doublure de Phœbus (Patrick Fiori) et de Gringoire (Bruno Pelletier) dans la première version du spectacle. Aujourd'hui, vous tenez l'un des rôles principaux, celui de Phoebus. Comment vivez-vous cette évolution ? 

Damien Sargue. Très bien, j'ai énormément de chance. D'ailleurs, j'ai l'impression que les étoiles se sont bien alignées. C'est dans Notre Dame de Paris que j'ai appris le métier de la comédie musicale. C'est très certainement l'endroit où j'ai appris le plus de choses d'ailleurs. À mon sens, ce métier s'apprend en observant, en épluchant chaque détail sur la longueur, et ce spectacle me l'a permis. Donc d'y revenir 25 ans plus tard, je trouve ça assez extraordinaire. Pour moi, c'est un signe de la vie ! 

Comment définiriez-vous l'accueil du public face à ce grand come-back ? 

Damien Sargue. J'ai l'impression que pour beaucoup de spectateurs, Notre Dame de Paris est une madeleine de Proust. Je pense que ça fait du bien à certains de revoir le spectacle qu'ils ont vécu il y a 25 ans. D'ailleurs, on le voit également sur Les Comédies Musicales : les gens sont en demande de cette grande époque. Ils ont hâte de s'y replonger, et ils viennent en famille. Ce qui est génial parce qu'il y a là une passation d'amour. 

Lorsque vous avez accepté de revenir dans Notre Dame de Paris, vous n'avez jamais pensé que c'était la fois de trop ? Prenez-vous toujours le même plaisir à monter sur scène ? 

Damien Sargue. Je pense sincèrement qu'à partir du moment où on ne prend plus de plaisir à monter sur scène, il faut arrêter, il faut faire autre chose. Je me souviens d'une anecdote à ce sujet. Lors de la 50ème de Roméo et Juliette, mon père m'a posé la même question : "Est-ce que tu prends toujours autant de plaisir ?". Je me souviens lui avoir rétorqué que c'était parfois un peu redondant. Ce à quoi il m'a répondu : "Tu sais mon fils, tu ne te rends pas compte de la chance que tu as de faire ce métier et de gagner ta vie avec ça chaque soir". Depuis cette discussion, je suis extrêmement reconnaissant d'avoir été choisi. Et concernant Notre Dame de Paris, non, je n'ai pas du tout hésité. Ça faisait d'ailleurs un moment qu'on en parlait avec les producteurs. Dès que tout le monde a été disponible, j'ai donc évidemment accepté. Et j'étais très heureux de revoir ce personnage de Phoebus que j'ai connu à 17 ans.

Vous le disiez, vous faites aussi partie de la troupe du spectacle Les Comédies Musicales, un show qui compile tous les plus grands succès du genre. Pas mal pour clouer le bec aux détracteurs des comédies musicales, non ? 

Damien Sargue. La comédie musicale a toujours eu ses haters. Je pense qu'en France, on associe facilement le genre à l'opérette, et ça fait peur à une partie du public. En tout cas, je pense que les détracteurs dont vous parlez n'ont pas vu celles qu'ils auraient dû voir. Quoi qu'il en soit, les comédies musicales ont réellement leur public. Entre Roméo et Juliette et Notre Dame de Paris, ça fait quand même plusieurs millions de spectateurs qui eux ont été touchés. 

"Si l'histoire m'intéresse, je signe tout de suite"

Votre histoire avec les comédies musicales est longue. Vous vous êtes fait connaître dans Roméo et Juliette au côté de Cécilia Cara alors que vous étiez très jeune. À quel point avez-vous vraiment réussi à vous mettre dans la peau d'un amoureux transit à l'époque ?

Damien Sargue. J'ai commencé cette aventure avec Notre Dame de Paris, j'avais 17 ans. Et c'est pendant la tournée de ce spectacle qu'on m'a proposé Roméo et Juliette. J'avais donc 18 ans quand j'ai pris le rôle. C'était un défi pour moi, comme pour Cécilia qui, elle, avait 16 ans à l'époque. On était très jeunes ! Et on nous disait "regardez-vous comme si vous étiez amoureux avec un grand A". Sauf que cet amour, on ne l'avait pas encore vécu chacun de notre côté à l'époque. Donc c'était vraiment difficile. Mais finalement, les choses nous sont venues assez naturellement. Et puis avec Cécilia, on a tissé des liens quasi familiaux, elle est comme ma petite soeur, donc ça nous a permis de dénouer petit à petit les choses. 

Votre longévité dans le domaines des comédies musicales est assez rare. Vous vous y voyez encore longtemps ? 

Damien Sargue. C'est quelque chose que j'aime beaucoup, parce que ça rassemble le chant et la comédie, donc évidemment, si l'histoire m'intéresse, je signe tout de suite ! Déjà, je suis en tournée avec Notre Dame de Paris jusqu'à juin prochain. On aura l'occasion de faire des Zéniths partout en France. En même temps, je vais faire partie de l'aventure Les Comédies Musicales tout le printemps 2024. Puis, en août prochain, je repartirai trois mois en Chine avec Notre Dame de Paris. Jusqu'à 2025, mon calendrier est donc rempli par les comédies musicales. Je suis très content ! 

Interview exclusive ne pouvant être reprise dans la mention du Journal des Femmes.