La Fondation Henri Cartier-Bresson nous fait voyager dans le temps

Des scènes, des lieux, des objets simples de la vie courante immortalisés d'un clic. L'écrivain Wright Morris a 23 ans lorsqu'il sillonne l'Europe, puis revient en Amérique, bien décidé à se lancer dans l'écriture. Mais la photographie ne le quitte pas et le jeune écrivain se sert de son objectif pour "capturer l'essence du visible". Ses tirages présentent l'Amérique profonde, son Nebraska natal dans les années 1940. Aucun sujet humain : tout passe par l'objet, la pièce, le miroir. Un cadre intime et minimaliste.
"Cette nouvelle combinaison du visuel et du verbal, saturée de ma pratique du portrait sans présence humaine, cherchait à sauver ce que je considérais comme étant menacé, et à conserver ce qui disparaissait", explique-t-il dans Fragments de temps (Ed. Xavier Barral, 2019).
De cette fusion d'images et de mots naît son "photo-texte", The Inhabitants en 1946. Près de 21 ans après sa disparition, la Fondation Henri Cartier-Bresson rend hommage à cet écrivain à travers une rétrospective intitulée "L'essence du visible".
Elle se tient en parallèle de l'exposition"Pérégrination Europe 1930-1933" qui présente les flâneries sur pellicule d'Henri Cartier-Bresson. En 1931 et 1933, alors qu'il n'a qu'une vingtaine d'années, le jeune Henri Cartier-Bresson découvre l'Europe en compagnie de ses amis André Pieyre de Mandiargues et Leonor Fini. A noter que cette exposition sur celui qui a donné son nom à la Fondation sera l'occasion de découvrir 30 000 tirages originaux de cette figure de la photographie.

"L'essence du visible" de Wright Morris et "Pérégrination Europe 1930-1933" d'Henri Cartier-Bresson à la Fondation Henri Cartier-Bresson du 18 juin au 29 septembre 2019. 
Infos pratiques :  Fondation Henri Cartier-Bresson, 79 rue des Archives – 75003 Paris / Ouvert du mardi à dimanche : 11h – 19h
Tarifs : Plein tarif 9 € / Tarif réduit 5 €