ADIEU LES CONS et LAST WORDS : nos 2 coups de cœur cinéma du 21 octobre

Entrez dans l'univers barré et poétique du génial Albert Dupontel. Basculez dans un monde apocalyptique où le pouvoir des images est célébré. "Adieu les Cons" et "Last Words" sont nos conseils ciné de la semaine.

ADIEU LES CONS et LAST WORDS : nos 2 coups de cœur cinéma du 21 octobre
© Gaumont

ADIEU LES CONS d'Albert Dupontel

Albert Dupontel signe un retour en apothéose avec un bijou qui éclairera votre horizon. L'enthousiasmant Adieu les Cons marque la rencontre entre deux personnes aux abois : d'un côté Suz, une célibataire mourante de 43 ans qui se lance, pendant qu'il est encore temps, à la recherche de l'enfant qu'elle a abandonné à 15 ans ; de l'autre JB, un quinquagénaire suicidaire (et geek) qui n'attend plus rien de la vie.
La quête de la première va ranimer le second. Ensemble -et avec l'aide d'un archiviste aveugle et exalté-, ils vont se lancer dans une aventure rocambolesque que Dupontel n'hésite pas à dynamiter avec son sens gaguesque, façon Tex Avery.
Toujours impeccable quand il dézingue la société et célèbre la fougue des marginaux, ce dernier n'hésite pas à se laisser carrément aller vers l'émotion, offrant à Virginie Efira l'un des personnages les plus bouleversants que 2020 nous aura proposés. La comédienne y transperce le cœur et se place en pole position pour le César de la Meilleure Actrice.   

Avec Albert Dupontel, Virginie Efira et Nicolas Marié (1h27)

LAST WORDS de Jonathan Nossiter

2085. Notre planète n'est plus que désolation et désert. Dans une ville de Paris ensevelie, un jeune homme (Kalipha Touray) erre, persuadé d'être le dernier homme sur Terre. Après la mort de sa sœur, ce dernier rallie Bologne et découvre bientôt, au cœur de sa Cinémathèque, un cinéphile fou (Nick Nolte) avec qui il va poursuivre sa route. Direction ? Athènes, où, visiblement, des hommes et des femmes y font société, chantant l'espoir de lendemains meilleurs.
Avec ce film de SF, oscillant entre le naturalisme et le symbolisme, le cinéaste américain Jonathan Nossiter ne contentera pas tout le monde. Bien que sa métaphore des images -et du cinéma- comme témoignage de l'humanité soit pertinente, sa redondance pourra en effet en faire fuir certains.
En revanche, ceux qui accepteront le rythme lent du film, son goût manifeste de la contemplation et sa mélancholie tenace embarqueront pour un voyage aussi éprouvant qu'inspirant. Tentez l'expérience : elle ne vous laissera pas de marbre, c'est certain.     

Avec Nick Nolte, Kalipha Touray et Charlotte Rampling (2h06)