UN DIVAN A TUNIS ou les fabuleuses consultations de la psy Golshifteh Farahani

Présenté en première française ce jeudi au Festival International du Film de Saint-Jean-de-Luz, après un passage à Venise et Toronto, "Un Divan à Tunis" a enchanté le public basque. Lequel est tombé sous le charme de la sublime Golshifteh Farahani, qui en a le rôle-titre.

UN DIVAN A TUNIS ou les fabuleuses consultations de la psy Golshifteh Farahani
© Diaphana Distribution

Tandis que toute la jeunesse semble vouloir déserter la Tunisie, lasse d'un horizon sans lumière, Selma Derwish, 35 ans, fait le chemin inverse. La belle brune ténébreuse, éprise de liberté, quitte le 17e arrondissement de Paris pour s'installer à Tunis où elle entend bousculer les tabous en ouvrant un cabinet de psychanalyse dans une banlieue populaire. Et ce, malgré l'hostilité d'un flic, épris d'elle, qui lui met des bâtons dans les roues. Très vite, l'info circule...
Certains la prennent pour une prostituée quand d'autres pensent qu'elle bosse pour le Mossad. Pour autant, cela n'empêche pas la queue de s'allonger devant ses portes. Et son divan de devenir bientôt le réceptacle d'une société complètement épuisée, nerveuse, à cran, que la cinéaste Manele Labidi moque gentiment en grossissant tous les traits. En résultat une comédie sociale de guingois, au charme foutraque, qui diffuse de la bonne humeur et de l'absurde autant qu'elle épingle les comportements -quasi schizophréniques- des uns et des autres. Sous les traits de l'héroïne, Golshifteh Farahani se révèle tout en pétillements, dans une composition légère et drolatique qui lui va très bien.