VITA & VIRGINIA : 3 bonnes raisons de découvrir le film en salles 

Au cinéma le 10 juillet, "Vita & Virginia" de Chanya Button relate l'histoire passionnelle entre les auteures anglaises Virginia Woolf et Vita Sackville-West. Un drame touchant sur le pouvoir créatif que permet le sentiment amoureux.

VITA & VIRGINIA : 3 bonnes raisons de découvrir le film en salles 
© Pyramide Distribution

Dix-sept ans après The Hours de Stephen Daldry, adapté du best-seller homonyme de Michael Cunnigham, voilà que la célèbre écrivaine londonienne Virginia Woolf quitte les traits de Nicole Kidman pour épouser ceux de la brillante Elizabeth Debiki. Dans Vita & Virginia de Chanya Button, l'actrice australienne fait des étincelles face à Gemma Arteton, qui incarne pour sa part l'auteure Vita Sackville-West. Nous vous donnons trois bonnes raisons d'adhérer à ce récit délicat sur l'amour et la création. 

Parce que Virginia Woolf

Elle a laissé dans son sillage de spleen et de beauté des oeuvres qui sont des références mondiales -Mrs Dalloway en est l'acmé. En avance sur son temps, sur les mœurs de ses contemporains, progressiste, farouchement féministe, Virginia Woolf était aussi une âme torturée, en proie aux tourments, au mal-être, à l'impossibilité de coudoyer le bonheur. Sous les traits de Nicole Kidman, Stephen Daldry a bien saisi toute sa force dramatique en l'immortalisant dans The Hours. Pour les besoins de Vita & Virginia de Chanya Button, sa personnalité passionne toujours autant. On la découvre, dans le Londres de 1922, transie d'amour pour sa consoeur aristo (également poétesse) Vita Sackville-West. Laquelle deviendra, in fine, la muse de l'ouvrage l'ayant menée à la gloire : Orlando.    

Parce que la réalisatrice est incollable

On lui a toujours dit que, dans la cadre d'un premier film, il était mieux de s'atteler à un sujet que l'on maîtrise. Chanya Button, 32 ans, a bien retenu la leçon en s'intéressant à Virginia Woolf, qu'elle adule pour l'avoir étudiée dans son cursus de littérature anglaise. Pis, c'est l'auteure qui lui a donné envie d'être cinéaste. Autant dire que l'intéressée avait donc un regard et une érudition singuliers pour brosser ce portrait tout en délicatesse et en élégance. Button s'est précisément basée sur la pièce d'Eileen Atkins, elle-même inspirée de la correspondance qu'ont entretenue Woolf et Sackville-West. Un nombre incalculable de lettres ont en effet été écrites. Ici, le scénario se penche surtout que la manière dont l'éveil sexuel a considérablement boosté le pouvoir de création de Woolf.

Parce que les actrices sont investies

Bien qu'elle ne connaissait par l'oeuvre de Virginia Woolf, c'est Gemma Arterton herself qui a amené le projet de Vita & Virginia à la jeune réalisatrice Chanya Button. La comédienne britannique, dont la beauté diaphane sied parfaitement aux années 20, se révèle impeccable dans la peau de Vita Sackville-West. Face à elle, Elizabeth Debicki, que vous avez pu apercevoir dernière dans le superbe thriller Les Veuves de Steve McQueen, impressionne en incarnant la mélancolie, la vie et la folie qui traversent le regard de Woolf. Ensemble, elles parviennent à nous ouvrir les portes de l'intimité amoureuse de ces dames et à toucher du doigt l'inspiration qui jaillit de ce torrent passionnel. Leur duo est la principale force d'un opus où, par ailleurs, la qualité des costumes, des décors et du maquillage est manifeste. Une parenthèse à ouvrir sans hésitation.     

"VITA & VIRGINIA // VOST"